Employabilité : Next Gen Employer vise au-delà des frontières

À l’heure où l’employabilité des jeunes s’impose comme un enjeu majeur, une initiative marocaine entend refonder la relation entre entreprises et nouvelles générations. Portée par la plateforme Next Gen Employer, cette dynamique valorise les organisations qui font de la jeunesse un axe stratégique de leur développement. Un label local, mais ambitieux, qui conjugue innovation, engagement sociétal et connaissance fine des attentes des talents de demain.

Dans un Maroc en pleine transformation économique et sociale, où l’emploi des jeunes reste un défi majeur, une génération d’entrepreneurs engagés entend rebattre les cartes du recrutement. À l’avant-garde de ce mouvement, Next Gen Employer, une plateforme qui se donne pour mission de rapprocher durablement les jeunes talents des entreprises et vice-versa.

La jeunesse, levier stratégique
Avec une vision ambitieuse du travail du futur, ce label récompense les entreprises qui adoptent une approche plus humaine, plus efficace, et surtout celles qui sont en phase avec les aspirations des nouvelles générations.

«Nous sommes en plein dans l’ère de l’employeur nouvelle génération. Face à des attentes inédites, les entreprises ambitieuses doivent désormais prêter une oreille attentive aux aspirations d’une jeunesse exigeante. Plus qu’une simple intermédiation, Next Gen Employer propose un pont inédit entre jeunes diplômés, écoles supérieures et monde professionnel», explique Omar Layachi, cofondateur de Next Gen Employer.

Au-delà de la simple recherche de profit, les entreprises conscientes de leur rôle sociétal cherchent aujourd’hui à investir dans le capital humain. L’enjeu est double, attirer, fidéliser et faire grandir les talents, mais aussi contribuer à résoudre un problème national d’envergure, l’employabilité des jeunes. C’est en s’appuyant sur ces enjeux que Next Gen Employer a lancé son label éponyme, destiné à distinguer les sociétés mettant réellement la jeunesse au cœur de leurs stratégies RH. Plus d’une centaine de candidatures des start-ups aux multinationales, ont été soumises pour la première année.

Un label «made in Morocco»
Alors que la plupart des labels RH opérant au Maroc sont d’origine internationale, Next Gen Employer revendique fièrement son ancrage local.

«Nous connaissons la culture, les mentalités et les spécificités marocaines», souligne Omar Layachi.

Cette approche «made in Morocco» permet d’évaluer les entreprises sous le regard de la jeunesse elle-même, via un processus rigoureux impliquant écoles et universités partenaires. Pour les entreprises labellisées, le gain est évident, mieux comprendre leur image auprès des jeunes, ajuster leur communication, mais aussi confirmer leur stratégie d’attractivité. Car dans un marché du travail tendu, un bon positionnement en tant qu’employeur devient un levier de croissance incontournable. Face à une jeunesse ultra-connectée, volatile et exigeante, les entreprises doivent rivaliser d’inventivité.

«Les jeunes ont besoin d’être embarqués dans des expériences authentiques et engageantes», insiste Layachi.

Une ambition continentale
Porté par l’enthousiasme des entreprises marocaines, Next Gen Employer voit grand. Après avoir consolidé sa position dans le Royaume, le label envisage d’étendre son rayonnement à l’Afrique, puis à l’international.

«Nous n’avons rien à envier aux labels mondiaux. Nous voulons imposer notre signature marocaine dans l’écosystème global», affirme Omar Layachi.

La réussite du label repose sur une conviction simple, réconcilier durablement la jeunesse et l’entreprise est non seulement un impératif économique, mais aussi un projet de société.

Quant à la manière de réussir le bon casting en recrutement, Omar Layachi reste limpide, «il faut accorder autant d’importance aux valeurs qu’aux compétences techniques».

Un mauvais alignement entre les aspirations du candidat et la culture d’entreprise peut coûter cher. La solution passe par un dialogue sincère, une évaluation fine des motivations, et un engagement mutuel à long terme.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO