Centrale à gaz naturel Al Wahda : l’ONEE sécurise le financement
Un pas de plus vers la transition énergétique. Avec la finalisation du financement de la centrale à gaz naturel Al Wahda, l’ONEE confirme son engagement en faveur d’un mix électrique plus équilibré et durable. Implantée dans la province de Ouazzane, cette infrastructure stratégique de 4,2 MMDH jouera un rôle clé dans la sécurisation de l’approvisionnement en électricité tout en accompagnant l’essor des énergies renouvelables.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) franchit une étape décisive dans sa stratégie énergétique avec la finalisation du financement de la centrale à gaz naturel Al Wahda. Ce projet d’envergure, qui mobilise un investissement de 4,2 milliards de dirhams, illustre une volonté affirmée de renforcer la sécurité énergétique nationale tout en accélérant l’intégration des énergies renouvelables.
Un projet structurant pour le mix énergétique
Située dans la province d’Ouazzane, la centrale Al Wahda s’inscrit dans une dynamique de modernisation du réseau électrique national. En exploitant le gaz naturel comme combustible de transition, elle offre une flexibilité essentielle à l’équilibre du système électrique, notamment face à la montée en puissance des énergies renouvelables.
L’objectif est ambitieux : porter leur part à plus de 52% du mix électrique d’ici 2030. Le projet repose sur une configuration technique avancée avec deux unités d’une capacité de 495 MW chacune, permettant d’assurer une production stable et adaptable aux besoins du réseau. Son implantation dans la région d’Ouazzane ne répond pas seulement à des impératifs énergétiques, mais vise également à générer un impact économique positif à l’échelle locale, en créant des opportunités d’emplois et en stimulant le tissu industriel.
Un financement inédit qui ouvre de nouvelles perspectives
Au-delà de sa dimension technique, la concrétisation de cette centrale repose sur un modèle financier innovant. L’ONEE a réussi à structurer un montage inédit combinant fonds d’investissement et financement bancaire. Le bouclage financier a été officialisé à Rabat à travers un accord signé par Tarik Hamane, directeur général de l’ONEE, les représentants des fonds de dette «Flexenergy» et «Nord Energy», ainsi que du consortium bancaire constitué d’Attijariwafa Bank et Bank of Africa.
Cette configuration marque une première au Maroc, ouvrant la voie à une mobilisation plus large des marchés financiers pour soutenir le développement d’infrastructures stratégiques.L’approche retenue illustre la volonté de diversifier les sources de financement pour réduire la dépendance aux schémas classiques d’endettement public.
En intégrant les fonds de dette dans le dispositif, l’ONEE adopte une stratégie qui renforce sa résilience financière et facilite le déploiement d’autres projets énergétiques à l’avenir.
Un levier de transformation pour l’économie locale
L’impact du projet Al Wahda ne se limite pas à l’optimisation du mix énergétique national. Son implantation dans la province d’Ouazzane représente une opportunité pour dynamiser l’économie locale. La phase de construction mobilisera un grand nombre d’emplois, tandis que l’exploitation de la centrale favorisera l’essor d’activités industrielles et logistiques dans la région.
Ce projet illustre la convergence entre ambition énergétique et développement territorial. Il démontre que la transition vers un modèle plus durable peut s’accompagner d’effets socio-économiques significatifs, tant en matière d’emploi que de structuration des chaînes d’approvisionnement locales.
L’aboutissement de ce projet s’inscrit dans une vision plus large visant à renforcer la souveraineté énergétique du Maroc. La diversification des sources de production et l’adoption de solutions flexibles comme le gaz naturel sont essentielles pour accompagner la montée en puissance des énergies renouvelables.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO
