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Perspectives économiques : la Banque mondiale prévoit une croissance modérée pour le Maroc en 2026

Selon la Banque mondiale, la croissance devrait afficher un taux de 3,9% en 2025 avant de ralentir à 3,4% en 2026, dans l’hypothèse d’une amélioration des conditions météorologiques et de l’augmentation de la production agricole. Pour ce qui est de 2024, la croissance n’a pas dépassé 2,9%.

En dévoilant ses nouvelles prévisions de croissance, la Banque mondiale ne laisse guère d’espoir aux économies en développement, dont le Maroc, qui devraient terminer le premier quart du XXIe siècle avec des perspectives de croissance à long terme au plus bas depuis 2000.

Dans un contexte marqué par le repli progressif de l’inflation et des taux d’intérêt, l’économie mondiale devrait croître de 2,7% en 2025 et en 2026, soit un taux comparable à celui de 2024.

Dans les économies en développement, la croissance se consolidera autour de 4% au cours des deux prochaines années, mais cette performance, en deçà des niveaux pré-pandémie, ne sera pas suffisante pour permettre d’accomplir les progrès nécessaires, notamment la réalisation des objectifs de développement.

Pour le Maroc, où la croissance devrait s’établir à 3,5%, au premier trimestre 2025, selon le HCP, elle se tituera, selon la Banque mondiale, à 3,9% en 2025 avant de fléchir à 3,4% en 2026, dans l’hypothèse d’une amélioration des conditions météorologiques et de l’augmentation de la production agricole en 2025. Pour ce qui est de 2024, la croissance a ralenti, selon le même rapport, pour atteindre 2,9%, principalement en raison d’un ralentissement de la production agricole et de la succession des années de sécheresse.

Afrique du Nord : sécheresse et incertitude
La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) a été marquée, outre la sécheresse, par un climat d’incertitude persistant lié à l’intensification des tensions géopolitiques et des conflits. Ceci est particulièrement vrai pour le Maroc et la Tunisie avec une croissance qui devrait passer de 1,8% en 2024 à 3,4% en 2025 et 4,1% en 2026.

Les projections pour 2025 sont plus faibles que celles anticipées en juin, du fait principalement de la prolongation des coupes volontaires de production pétrolière par plusieurs grands pays exportateurs. Ces perspectives économiques régionales sont particulièrement incertaines, dans un contexte marqué par la poursuite des conflits armés et des tensions toujours vives dans plusieurs pays.

Au Maroc, la croissance devrait atteindre 3,9% en 2025 avant de ralentir à 3,4% en 2026, dans l’hypothèse d’une amélioration des conditions météorologiques. En Algérie, la croissance a ralenti à 3,1% en 2024, principalement en raison des contraintes qui pèsent sur l’activité pétrolière, et ce, en raison de l’augmentation de la demande de pétrole et de l’envolée de ses cours.

À noter que les prévisions tablent sur 3,4% en 2025 et 3,3% en 2026. En Libye, la croissance devrait atteindre une moyenne de 9% par an en 2025-26, dans l’hypothèse d’une reprise complète de la production pétrolière. Quant à l’activité, elle devrait diminuer de 2,7% en 2024, en grande partie à cause des troubles politiques antérieurs.

En Tunisie, la persistance de la sécheresse et la faiblesse de la demande intérieure ont contribué à une reprise économique plus lente que prévu en 2024, avec une croissance estimée à 1,2%. De ce fait, la croissance devrait remonter à 2,2% en 2025 et à 2,3% en 2026, soutenue par l’amélioration du financement extérieur et de la demande intérieure.

Des prévisions revues à la baisse pour les Pays du CCG
Dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la croissance devrait se consolider, pour atteindre 3,3% en 2025. Les projections ont toutefois été revues à la baisse par rapport aux prévisions de juin (-1,4 point de pourcentage), en raison de la prolongation des baisses volontaires de la production de pétrole. Parmi les exportateurs de pétrole non membres du CCG, l’activité devrait rester faible dans les pays concernés par ces ajustements.

En ce qui concerne les pays importateurs de pétrole, la croissance devrait repartir à la hausse pour s’établir en moyenne à 3,9% en 2025-2026, sous l’effet principalement d’une demande intérieure plus soutenue, sur fond d’atténuation des pressions inflationnistes. En Égypte, l’activité devrait s’intensifier à la faveur d’une consommation privée portée par le reflux de l’inflation et les envois de fonds des travailleurs émigrés ainsi que par des investissements financés par les Émirats arabes unis.

La croissance devrait s’accélérer en Jordanie, au Maroc et en Tunisie, et se tasser à Djibouti, principalement en raison de la stabilisation de l’activité portuaire. Les perspectives de croissance restent particulièrement incertaines pour le Liban, la Syrie, la Cisjordanie et la bande de Gaza ainsi que pour le Yémen. La persistance des préoccupations sécuritaires dans un contexte de fortes tensions géopolitiques devrait freiner la croissance et accentuer l’incertitude.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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