Maroc

Fès-Meknès : le développement durable et inclusif, le cheval de bataille des nouvelles autorités

Le changement radical intervenu dans le top management de la région Fès-Meknès, avec l’arrivée du wali Mouaad Jamai, marque une étape décisive pour la gouvernance locale. Dans ce cadre, la semaine dernière a vu l’installation d’un nouveau directeur du CRI et d’un secrétaire général de  la préfecture de Fès.

Le changement radical opéré dans le top management de la région Fès-Meknès ouvre une nouvelle ère pour cette région émergente du pays. L’arrivée en octobre du nouveau wali, Mouaad Jamai, a donné le coup d’envoi du remodelage de son paysage décisionnel. Ingénieur de formation et titulaire d’un doctorat de l’ENSAM de Paris, l’homme dispose d’une solide expérience tant dans le secteur privé que public.

DU dynamisme dans la gouvernance régionale
Dans la foulée de la désignation du nouveau wali, d’autres changements importants ont suivi. La semaine dernière a vu l’installation de M’Barek Haddioui au poste de secrétaire général de la préfecture de Fès. Cette nomination s’inscrit dans le cadre d’un mouvement de mutation plus large opéré par le ministère de l’Intérieur, visant à moderniser et valoriser les ressources humaines de l’administration territoriale.

Parallèlement, le conseil du gouvernement a nommé Mohamed Sabri comme nouveau directeur du Centre régional d’investissement (CRI) Fès-Meknès, un poste clé pour le développement économique de la région.

Le nouveau management à l’épreuve des grands chantiers régionaux
Ce renouvellement du top management intervient à une période charnière pour la région. En effet, la ville de Fès a été choisie comme l’une des villes hôtes de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du monde de football 2030, deux événements majeurs qui nécessitent une préparation minutieuse et une gestion efficace. Ces rendez-vous internationaux représentent une opportunité unique pour la région de se positionner sur la scène mondiale et d’accélérer son développement.

Dans ce contexte, le wali a fixé des priorités claires pour les semaines à venir. Il a notamment exhorté le maire de Fès, Abdeslam El Bekkali, à résoudre rapidement les problèmes liés au transport urbain, à la propreté et à la gestion des espaces verts de la ville.

La libération du domaine public occupé illégalement figure également parmi les actions prioritaires du nouveau wali. Ces objectifs visent à permettre une transformation rapide et visible de l’environnement urbain, ainsi qu’une amélioration des conditions de vie des citoyens.

Vers une vision de développement durable et inclusif
Au-delà des préparatifs pour les grands événements sportifs, la nouvelle équipe dirigeante est appelée à mettre en œuvre une vision de développement durable et inclusif pour la région. Le wali a souligné l’importance de conjuguer les efforts de tous les acteurs – élus, services extérieurs et société civile – pour relever les défis en matière d’infrastructures touristiques, sanitaires et sportives.

Cette approche collaborative vise à consolider les acquis de la région tout en surmontant les obstacles existants. Lors de la nomination du nouveau secrétaire général, Mouaad Jamai a mis l’accent sur l’efficacité, la transparence et la justice spatiale dans l’exercice de la fonction publique, conformément aux directives royales. La politique de proximité et l’écoute des citoyens figurent également au cœur de cette nouvelle approche de gouvernance.

Un nouveau souffle pour l’investissement
Certains opérateurs économiques de la région espèrent que la nomination de Mohamed Sabri à la tête du CRI Fès-Meknès constituera un tournant significatif pour le développement économique régional. En effet, il sera en mesure d’apporter son appui pour accélérer la validation des projets par le CRUI, facilitant ainsi l’implémentation rapide des initiatives économiques.

Sabri est attendu également pour instaurer un climat des affaires plus favorable, en simplifiant les procédures administratives et en renforçant la transparence dans les processus d’investissement. Son leadership devrait également encourager les investisseurs à s’installer dans la région, en mettant en avant les atouts de Fès-Meknès, tels que son patrimoine culturel, ses infrastructures en développement et son potentiel de croissance.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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