Nador West Med : la BERD étudie un financement de la zone logistique
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est en passe d’approuver un financement de 110 millions d’euros en faveur du projet Nador West Med, destiné à transformer la région de l’Oriental en un pôle industriel et logistique majeur.
Dans le cadre de sa stratégie visant à soutenir le développement économique et l’adaptation climatique des régions émergentes, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) envisage l’approbation d’un prêt de 110 millions d’euros en faveur du projet Nador West Med (NWM). Ce financement, destiné à la filiale Nador West Med Bétoya Industriel & Logistic Zone (NWM BILZ), marque une nouvelle étape pour le développement de la région de l’Oriental au Maroc.
Un projet d’envergure pour la région de l’Oriental
Le projet NWM a pour ambition de transformer la région de Nador en une plateforme industrielle et logistique majeure. Le financement de la BERD permettra de développer des infrastructures essentielles, notamment l’aménagement de terrains pour accueillir des plateformes industrielles et logistiques, la construction d’une station d’épuration des eaux usées, ainsi que d’une usine de dessalement. Ce dernier point est d’une importance primordiale dans une région où la gestion des ressources en eau est un enjeu vital.
Par ailleurs, un effort particulier sera consacré à la mise en place d’un système d’éclairage public à haute efficacité énergétique, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone du projet. Ce développement vise à positionner Nador West Med comme un modèle de zone économique alliant modernité et durabilité.
Un financement à impact
Outre le prêt de 110 millions d’euros accordé par la BERD, le projet bénéficie également d’une série de subventions internationales. Le Fonds spécial des actionnaires de la BERD apportera une subvention de 5 millions d’euros, tandis que le Royaume-Uni et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) octroieront, respectivement, 3 millions et 2,5 millions de dollars.
Ces contributions visent à soutenir des initiatives spécifiques d’adaptation au changement climatique, ainsi que des technologies environnementales avancées, telles que des systèmes d’approvisionnement en eau plus durables et des mesures pour des côtes propres.
Le coût total du projet est estimé à 240 millions d’euros, et la contribution de la BERD s’inscrit dans une démarche de comblement du déficit de financement, tout en apportant son expertise en matière de normes environnementales et de passation de marchés. Cette approche permet d’assurer la viabilité du projet et de garantir que celui-ci respecte les standards internationaux en matière de durabilité.
Une dimension environnementale et sociale primordiale
Le projet NWM n’est pas seulement un levier économique, il incarne aussi une avancée en matière de développement durable. La BERD, en collaboration avec ses partenaires, veille à ce que chaque aspect du projet soit conforme aux meilleures pratiques en matière de protection de l’environnement.
Cela inclut une évaluation approfondie des impacts environnementaux et sociaux, ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’action pour garantir la gestion des risques. L’usine de dessalement, par exemple, fait l’objet d’une étude minutieuse pour évaluer ses impacts sur la biodiversité marine.
Par ailleurs, un plan de participation des parties prenantes a été établi, garantissant que la population locale et les autres acteurs impliqués puissent faire entendre leurs préoccupations tout au long de la mise en œuvre du projet.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO