Argentine. Près de 30 milliards de dollars de dettes judiciaires

Des données publiées lundi par la presse locale font ressortir des verdicts fermes et d’autres qui sont assujettis à un recours en appel dans des affaires d’expropriations et de défauts de paiement, dont le montant total atteint 28,8 milliards de dollars.

L’Argentine devrait s’acquitter d’une dette globale d’environ 30 milliards de dollars au titre de dédommagement et de pénalités prononcés par différents tribunaux internationaux, mettant sous pression les plans économiques du gouvernement.

Des données publiées lundi par la presse locale font ressortir des verdicts fermes et d’autres qui sont assujettis à un recours en appel dans des affaires d’expropriations et de défauts de paiement, dont le montant total atteint 28,8 milliards de dollars. «Le défaut de paiement de la dette en 2001, les expropriations d’actifs stratégiques que l’État avait privatisés dans les années 90 et la manipulation des chiffres officiels par l’Institut National de la Statistique et des Recensements (Indec) continuent de représenter un lourd fardeau pour l’État », écrit le quotidien Clarin, notant que les procès à l’étranger contre l’État argentin « s’accélèrent ».

Citant Sebastian Maril, directeur d’un cabinet de conseil financier, le journal écrit que l’Argentine fait déjà face à des condamnations sans possibilité d’appel pour 2,45 milliards de dollars et d’une autre condamnation en première instance aux Etats-Unis pour 16,1 milliards de dollars en faveur du fonds américain Burford, qui avait acheté les droits de poursuivre l’Argentine dans l’affaire de la nationalisation de la compagnie pétrolière YPF au détriment de petits actionnaires.

Dans le verdict sur l’étatisation de YPF, rendu il y a presque un an, les intérêts cumulés ont déjà atteint 850 millions de dollars, alors que le pays tente une stratégie de négociation avec Burford pour réduire la somme à payer. Le 6 septembre prochain, l’Argentine et les plaignants présenteront leurs arguments finaux devant un tribunal de New York. Le pays s’attend également à une condamnation dans d’autres affaires, dont le coût pourrait s’élever à 10,25 milliards de dollars, poursuit l’expert financier, sans toutefois détailler la nature des dossiers soumis à la justice.

Dans une autre affaire relative à la nationalisation de la compagnie aérienne « Aerolineas Argentinas », l’Argentine a perdu un recours en appel pour 340 millions de dollars. En juillet dernier, l’État argentin avait perdu un recours devant les États-Unis et la Grande-Bretagne pour avoir manipulé les chiffres de l’activité économique en 2013, pour éviter de payer une dette à des « fonds vautours ». A présent, l’Argentine devra s’acquitter de 1,5 milliard de dollars pour cette manipulation.

Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO