Maroc

Chômage et emploi : peut mieux faire !

 

Le développement économique de la région est intimement lié à la résolution de la problématique du chômage, en relation avec l’amélioration des indicateurs des taux d’activité et d’emploi. Le taux de chômage au niveau de la région dépasse la moyenne nationale qui est de 13%.

Outre la question de l’eau, l’autre aspect auquel est confronté le modèle économique de la région est le taux de chômage qui est de 13,5%. De ce fait, il dépasse la moyenne nationale de 13%, selon la dernière note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à la situation du marché du travail en 2023. Le constat est le même pour le taux d’emploi et le taux d’activité des 15 ans et plus.

En chiffre, la région figure ainsi parmi les derniers territoires en matière de taux d’emploi à hauteur de 33,7% contre 38% au niveau national et un taux d’activité de 39%, soit un seuil également en dessous de la moyenne nationale (43,6%).

Cette situation est d’autant plus aggravée par la présence de 120.000 jeunes en situation de NEET (qui ne sont ni dans le marché du travail, ni à l’école, ni en formation), tels que recensés par le HCP en 2022, sur un total de 465.000 jeunes âgés de 15 à 24 ans. Ces NEET sont majoritairement féminins et ruraux. Parmi cette catégorie, 84,7% sont des inactifs et 10% des actifs occupés alors que le reste, soit 5,3%, sont des chômeurs.

Les NEET sont très élevés au sein de la région
De ce fait, la région Agadir Souss-Massa fait partie des territoires où les NEET sont très élevés, d’où l’importance du binôme «formation-emploi» qui est intimement lié à la question de l’insertion professionnelle, en relation avec l’amélioration du taux d’activité et son incidence sur l’absorption du taux de chômage au sein de la région Souss-Massa.

Sur ce dernier point, au-delà du fait que le taux de chômage de la région dépasse la moyenne nationale (qui est de 13,5%), il s’est élevé à 14,6% durant le troisième trimestre de l’année 2023. Par conséquent, le débat autour de l’alignement de la «formation-emploi» est toujours mis en exergue.

Selon l’ANAPEC, il ressort de l’évolution des chercheurs d’emploi nouvellement inscrits durant la période 2018-2023 que l’effectif est passé de 9.560 en 2018 à 18.585 en 2023, soit un effectif total de 84.581 sur cette période de six ans. Concernant les insertions, elles sont passées à 46.110 durant la même période, soit 25.036 en contrat indéterminé (CI) et 21.074 en contrat à durée de chantier (CDC) durant la période 2018-2023.

À peine 8.727 insertions en CI et CDC
S’agissant des insertions, elles sont passées de 6.573 recrutements en 2018 (dont 4.074 en contrat indéterminé et 2.499 en contrat déterminé) à 8.727 en 2023 (dont 4.585 en CI et 4.142 en CDC), soit un cumul de 46.110 insertions durant la période 2018-2023 (25.036 en CI et 21.074 en CDC).

De ce fait, à peine 8.727 insertions en CI et CDC sont intégrées dans le marché du travail par l’ANAPEC sur 18.587 chercheurs d’emploi nouvellement inscrits en 2023. En se référant à la répartition régionale par province de ces chercheurs d’emploi nouvellement inscrits, on constate que la préfecture d’Agadir-Ida Outanane est classée première avec 40%. Elle est suivie par la province de Taroudant à hauteur de 27%, Inezgane-Aït Melloul (16%), Chtouka-Aït Baha (8%), et enfin Tata et Tiznit (5% chacune).

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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