Gain de cause
C’est un grand ouf de soulagement que peuvent pousser les industriels de la pharmacie. Ils viennent d’obtenir gain de cause après être montés au créneau pour préserver l’industrie locale de fabrication de médicaments.
La Commission des finances de la Chambre des conseillers a adopté à la majorité la première partie du Projet de loi de Finances (PLF) pour l’exercice financier 2024.
Parmi les mesures adoptées, outre l’amendement relatif à l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les produits pharmaceutiques, les industriels ont demandé un droit à déduction pour la TVA de 20% dont ils s’acquittent lors de l’achat des matières premières, de composants entrant dans leur fabrication, d’emballages non consignés et de produits et matériaux utilisés pour leur production.
Justement, ce droit à déduction était au cœur de leurs revendications. Son maintien relevait, il faut le reconnaître, du non-sens économique puisqu’il aurait constitué un véritable fardeau pour l’industrie pharmaceutique nationale. Cela aurait même pu représenter une menace forte sur la souveraineté sanitaire du Royaume.
La déductibilité de la TVA va dans le sens de l’encouragement des investissements dans le secteur pharmaceutique. Elle en renforcera la compétitivité. Ceci étant, le droit de déductibilité doit reposer sur un mécanisme de remboursement de la TVA qui soit bien huilé. La souplesse du mécanisme est un must dont la DGI dispose. Elle en révolutionne ainsi le remboursement avec un délai de deux à trois mois au plus tard. De quoi réjouir davantage les professionnels. Une sacrée prouesse !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO