Un essor confirmé dans les secteurs secondaire et tertiaire
L’économie des provinces du Sud connaît une transformation progressive de sa structure. Cette transition laisse émerger plusieurs secteurs et niches de croissance relevant tant du secteur secondaire que tertiaire. En revanche, le secteur primaire, qui représentait la moitié de la structure du PIB des provinces du Sud en 2019, n’en constitue plus que le tiers.
L’économie des Provinces du sud (à savoir Guelmim-Oued Noun, Lâayoune-Sakia Al Hamra et Dakhla-Oued Eddahab) a longtemps été dominée par le secteur primaire regroupant les activités productrices des matières non transformées relevant de l’agriculture, de la pêche maritime, des produits halieutique et des activités extractives. Toutefois, elle a connu une transformation progressive de sa structure durant ces dernières années. Une transition qui a fait émerger plusieurs niches de croissance relevant aussi bien du secteur secondaire que du tertiaire. Ainsi, en 2019, le secteur primaire, qui représentait la moitié de la structure du PIB des Provinces du sud , y est passé au tiers seulement, selon les données des comptes régionaux de l’année 2020 et 2021. Cette tendance s’explique, en partie, par une captation de la valeur ajoutée au sein des provinces du Sud grâce au développement des secteurs secondaire et tertiaire. Cependant, la contribution en valeur de des trois régions au PIB national ne représente que 4,8% du PIB national.
Dakhla-Oued Eddahab : les activités primaires en tête
Pour rappel, les activités primaires (agriculture, pêche et extraction) constituaient 12% du PIB au niveau national en 2021 alors que la contribution régionale de ce secteur à la création de la richesse nationale dépasse cette moyenne. Au niveau de Dakhla-Oued Eddahab, les activités primaires contribuent à hauteur de 18,7% au PIB de la région en raison de deux secteurs importants. Il s’agit, d’une part, de la pêche maritime, dont le développement a été accompagné par l’installation d’une industrie de valorisation et de transformation des produits de la pêche et la construction de plusieurs unités industrielle.
Ainsi, le port de Dakhla est classé premier sur le plan national en termes de valeur des débarquements. En chiffres, il s’agit de plus de 572.593 tonnes de ressources halieutiques en 2021, soit une valeur record de plus de 2,81 MMDH, selon les chiffres de la délégation des pêches maritimes à Dakhla. Il s’agit, d’autre part, du secteur agricole, et ce, grâce à la production maraîchère sous serres dans la région de Dakhla. Il est à noter que les conditions climatiques favorables dans cette zone offrent un avantage de précocité pour les maraîchers qui peuvent commercialiser leur production deux à trois semaines avant celles cultivées dans les autres régions. D’où le développement d’une agriculture moderne avec l’implantation de plusieurs groupes exportateurs et une production d’environ 65.000 tonnes/an.
Guelmim et Laâyoune dominent le podium du secondaire et tertiaire
Le secteur primaire de Guelmim-Oued Noun contribue à hauteur de 7,4% au PIB de la région contre 7,2% pour Laâyoune-Saguia Al Hamra. S’agissant du secteur secondaire, c’est la région de Laâyoune-Saguia al Hamra qui est classée première sur ce podium avec 34% de la structure du PIB régional par secteur d’activité. Suivent à hauteur de 12,5 % et 9,2%, respectivement, celles de Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab.
Pour sa part, l’activité économique tertiaire (tourisme, commerce, transports, banques…) représente 73,2% du total à Guelmim-Oued Noun. Elle est de 65,2% à Dakhla-Oued Eddahab et de 48,6% à Laâyoune-Saguia al Hamra.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO