Caravane 2023 des 500 plus grandes entreprises marocaines. Marrakech : la Radeema au sommet du Top Ten des entreprises locales
Après Tanger, Fès et Agadir, la Caravane 2023 des 500 plus grandes entreprises marocaines a fait escale à Marrakech afin d’y établir le classement des dix meilleures entreprises locales. Et c’est la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité (Radeema) qui s’est hissée en haut du podium avec un chiffre d’affaires de 2,33 MMDH. Elle est suivie de Ménara Préfa (1,04 MMDH) et Alliances Darna (0,99 MMDH).
L’étape marrakchie de la Caravane 2023 des 500 a été l’occasion de mettre en lumière le potentiel de la Ville ocre en matière de développement des entreprises, notamment lors de la conférence-débat organisée autour du thème «ZLECAF, un levier de croissance pour les grandes entreprises».
Opportunités de la ZLECAF
Le développement des entreprises au niveau régional est l’un des défis majeurs de l’économie marocaine. Il s’agit d’un levier de croissance globale dont les impacts socio-économiques ne peuvent qu’être positifs (création d’emplois, investissements, projets sociaux …). Pour El Mehdi Fakir, économiste et expert-comptable, l’Afrique est un levier de croissance pour les grandes entreprises locales. Il conforte son argument en avançant, notamment, les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
L’accord met en exergue l’importance de l’égalité des sexes et de l’amélioration de la capacité d’exportation des fournisseurs informels, des TPME, des femmes et des jeunes. Il prévoit également l’augmentation des exportations des secteurs à prédominance féminine dans l’industrie manufacturière et l’agriculture ainsi que celle des échanges intra-africains dans les industries à forte intensité de main-d’œuvre.
Les opportunités de la ZLECAF ont également trait à la coopération douanière, avec la suppression des droits de douane, la facilitation des échanges, l’adoption de mécanismes permettant de s’attaquer aux barrières non tarifaires, ainsi que l’accès à des marchés et des secteurs élargis permettant des investissements plus rentables. Les intervenants ont mis en exergue le fait que le secteur privé est un pivot central dans la mise en œuvre des accords de la ZLECAF. Un argument qui trouve son justificatif dans la panoplie des avantages significatifs que propose la zone de libre-échange pour les PME du secteur agroalimentaire en Afrique. En outre, le caractère résilient de la région Marrakech-Safi, notamment après la crise de la Covid et le séisme d’Al Haouz, a fait l’unanimité.
Perspectives
Les intervenants ont estimé que la mise en œuvre de la ZLECAF est cruciale pour construire des économies africaines diversifiées et plus fortes. Les résultats attendus de la ZLECAF ne se produiront pas du jour au lendemain et des efforts intégrés sont nécessaires à tous les niveaux pour atteindre les objectifs. Les participants à la conférence ont donc mis l’accent sur la nécessité de la mise au point de stratégies efficaces et intégrées en vue de maximiser les avantages de l’accord tout en minimisant les risques potentiels.
Croissance régionale
Selon la Banque mondiale, la ZLECAF devrait permettre d’accroître le revenu régional de 7%, d’accélérer la croissance des salaires des femmes et de sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté. À noter que les pays membres de cette zone s’engagent à réduire progressivement (jusqu’à 90%) les droits de douane sur le commerce des biens et services d’ici 2030.
Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO