États-Unis : la Maison-Blanche crée des “centres technologiques” pour l’innovation
Le gouvernement de Joe Biden a dévoilé lundi la liste de 31 «centres technologiques» qui vont être créés aux États-Unis dans le cadre des plans massifs d’investissements sur lesquels le président compte pour être réélu l’année prochaine.
La secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo compte sur ces centres pour «créer de bons emplois», «améliorer notre sécurité nationale et aussi notre sécurité économique». «Ces investissements dans l’innovation vont (…) soutenir notre capacité à rivaliser, et franchement, à surpasser le reste du monde», a-t-elle continué lors d’une conférence de presse.
75 millions $
Sélectionnés parmi 400 candidatures, les 31 centres vont maintenant postuler pour obtenir des subventions pouvant aller jusqu’à 75 millions de dollars. Ils ont été créés dans le cadre du «Chips and Science Act», une loi votée à l’été 2022 afin de débloquer 52 milliards de dollars de subventions pour relancer la production de semi-conducteurs aux États-Unis. Ces composants cruciaux pour de nombreuses industries (automobile, électronique, défense…) sont essentiellement fabriqués en Asie, et le gouvernement américain a fait du retour des usines de puces électroniques une priorité.
Booster la production de semi-conducteurs
Plusieurs centres technologiques seront ainsi consacrés aux semi-conducteurs, comme celui baptisé «Texoma Semiconductor Tech Hub», dans le Texas et l’Oklahoma. «Nous avons perdu notre avance dans la fabrication de ces composants et les investissements dans la recherche et le développement à un stade précoce nous permettront de reprendre notre avance et de rester en tête», a déclaré la secrétaire américaine au Commerce.
Situés dans une trentaine d’États de l’Oregon à la Floride, les centres technologiques seront aussi spécialisés dans la transition énergétique, les biotechnologies ou encore l’informatique quantique.
«Des endroits comme San Francisco, la Californie du Sud ou Boston sont de facto des centres technologiques qui ont été le moteur d’une grande partie de notre innovation et de notre prospérité», a souligné la ministre. «Mais ils ne reflètent pas le potentiel complet de notre pays», a-t-elle estimé. «Les États-Unis ont beaucoup plus à offrir. (…) la Silicon Valley et les autres n’ont pas le monopole des grandes idées». Pour sa campagne en vue de la présidentielle de 2024, Joe Biden met notamment en avant ses plans d’investissements baptisés «Bidenomics», qui doivent selon lui permettre de «restaurer le rêve américain».
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO