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Citroën Ami Buggy : un Ami haut placé…

Affaire à saisir : Citroën Maroc annonce que 20 Ami Buggy, version exclusive «plein air», topless et faisant également l’impasse sur les portières, du quadricycle 100% electrique de la marque aux Chevrons, sont en vente en ligne, sur une landing page dédiée. Les 800 unités vendues en Europe ont trouvé preneur en 10 heures. Autant dire qu’il faut se bouger si cette mini-Méhari New Age ne vous laisse pas insensible…

Un peu d’histoire (récente), pour démarrer : en juin 2022, soit deux ans après la commercialisation, en France, de son quadricycle électrique Ami, Citroën dévoilait une édition limitée à 50 exemplaires, dénommée Ami Buggy, une version décapsulée dotée d’un look de baroudeur. Mis en vente en ligne, le lot avait été écoulé en moins de 18 minutes. Un tabac ! En juin dernier, rebelote ! Pourquoi se priver quand il n’y a qu’à se baisser pour palper ? La marque du quai de Javel lançait, non sans repenser légèrement le concept, une deuxième série de l’Ami Buggy, produite cette fois à 1.000 exemplaires, dont 800 unités allouées au marché européen, toutes vendues en 10 heures et 200 véhicules réservés aux Dom-Tom, à la Turquie et, last but not least, chez nous, au Maroc, là où cette «solution de mobilité» innovante qu’est l’Ami est fabriquée (au sein de l’usine Stellantis de Kénitra). Ce sont 20 exemplaires de l’Ami Buggy qui ont débarqué récemment sur notre marché. Ils peuvent être réservés en ligne depuis le 24 juillet, sur le site https://bit.ly/44uGLUg. Tarif : 120.000 DH, clé en main (frais d’immatriculation compris), ce qui représente 10.100 DH de plus que l’Ami standard. Citroën Maroc annonce dans un communiqué de presse que «les 20 chanceux qui pourraient mettre la main sur ce modèle exclusif bénéficieront également d’une sélection d’accessoires de la ligne Ami Buggy», à savoir une enceinte nomade Bluetooth baptisée «Ultimate Ears Boom», une montre Ice-Watch spécifique, un peigne et un bob. Je vous vois venir… Le surcoût est-il justifié ? Mille fois oui ! Ces pièces rapportées ne sont pas les seuls plus de cet Ami Buggy. Loin s’en faut !

Bel Ami
«Je n’ai jamais eu de meilleur ami que moi-même», confesse William Faulkner dans ses Aphorismes. Décédé en 1962, le romancier américain aurait sans doute révisé son jugement s’il avait pu fréquenter l’Ami Buggy et sa bouille de «meilleur Ami», son esprit de Méhari des temps modernes. Comme sa glorieuse mamie, ce cube à quatre roues fera fureur en bord de mer, bien plus que dans le trafic urbain, en tout cas, puisqu’elle est dénuée de portes et de toit rigide, éléments remplacés, respectivement, par des rambardes tubulaires et une capote en toile enroulable (façon Deudeuche).

En devenant Buggy, le quadricycle aux Chevrons adopte aussi une livrée kaki mat rehaussée de diverses touches de jaune acidulé. Campé sur de belles jantes dorées de 14 pouces qui remplissent parfaitement les passages de roues et viennent lécher les ailes, malgré les élargisseurs d’icelles (ou plutôt «d’içailes»), l’Ami Buggy s’offre des protections de carrosserie en plastique brut, des bas de caisse plus seyants, un becquet… À bord de cette pupuce biplace de 2,40 m de long, la principale différence avec un ««Ami ordinaire» réside dans les touches jaune vif sur divers éléments comme les sangles d’ouverture des portières, les bacs de rangement, le crochet à sac côté passager, ou encore les surpiqûres des sièges et les tapis de sol. La présentation demeure basique, spartiate même, mais c’est précisément ce qui fait le charme de l’Ami… et sa légèreté (485 kg) ! Citroën vise juste, quand plusieurs constructeurs font preuve de manque de discernement, en produisant des SUV électriques de plus de 2,5 tonnes aux habitacles fastueux parsemés d’écrans et aux batteries pantagruéliques. Les mobilités futures doivent être futées. La démesure, l’escalade en matière de puissance, de luxe, ça fait très vingtième siècle…

L’Ami de la nature
Le jumeau technique de l’Opel Rocks-e et de la récente Fiat Topolino fait dans la décroissance. Pour épater la galerie, la version Buggy aurait pu s’offrir un électromoteur plus puissant, voire un deuxième bloc, ou quatre, un par roue. Il aurait alors fallu également «upsizer» sa batterie. En optant pour le statu quo, Citroën a fait le choix de la raison. On retrouve le petit bloc de 6 kW, ce qui équivaut à 8,2 ch (ou, pour schématiser, à 8 chevaux et un poney), de même que la batterie tout aussi lilliputienne (5,5 kWh), qui offre une autonomie de 75 km (cycle WLTP) et qui se recharge en 3 petites heures sur une prise domestique. Vous vous en doutez, les performances sont tout sauf herculéennes : vitesse de pointe de 45 km/h et 0 à 45 km/h en 10 secondes. Si vous envisagez chaque feu rouge comme le grid d’un GP de F1, passez votre chemin. L’Ami ne vous permettra pas de laminer les autres pilotes du paddock.

En revanche, si vous êtes à la recherche d’un véhicule respectueux de la nature, de l’environnement, et à la praticité à nulle autre pareille, capable de se faufiler et de stationner partout grâce à son rayon de braquage très court (7,20 m), c’est l’Ami qu’il vous faut ! Et peu importe que vous fassiez ou non partie des 20 veinards qui auront droit à cet Ami très recommandable qu’est la version Buggy. La version standard est peut-être un peu moins chic, moins exclusive. Mais vous aurez alors, si le cœur vous en dit, un budget sympathique à allouer pour la personnalisation de votre Ami, soit en recourant au catalogue d’accessoires de la marque, soit en faisant appel aux services de spécialistes du tuning, pour un petit covering kaki, par exemple, et des petites nuances jaune vif, même si le bleu-gris de l’Ami standard fait très bien le taff aussi…

Mehdi Labboudi  / Les Inspirations ÉCO



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