Aéroports : les tops et les flops du trafic aérien

Ce sont près de 20,5 millions de passagers qui ont transité, en 2022, par les 21 aéroports du Royaume contre 25 millions en 2019. Des chiffres qui reflètent la mise en place d’une nouvelle carte du trafic aérien, avec une évolution à trois vitesses. 

À l’issue de la publication par l’Office national des aéroports (ONDA) des chiffres du trafic aérien au titre de l’année 2022, une nouvelle carte du trafic aérien s’est dessinée, reflétant une évolution de l’activité à trois vitesses. Sur les 21 aéroports répertoriés au niveau national, et ayant cumulé plus de 20,5 millions de passagers en 2022 contre 25 millions en 2019, année de référence pré-Covid, seulement six ont réussi à dépasser les performances enregistrées en 2019, avec plus de 3,3 millions de voyageurs, soit 16% du total des passagers accueillis en 2022. Il s’agit des aéroports situés dans les Régions du Nord et de l’Oriental (Tanger, Oujda, Nador et Tétouan) et de ceux d’Errachidia et de Guelmim-Oued Noun. Quant à la seconde catégorie, elle est principalement constituée des aéroports situés dans les destinations touristiques du Royaume (Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès-Meknès, Rabat-Salé, Dakhla et Lâayoune). À cela s’ajoutent Essaouira et Al Hoceima qui ont capté au total plus de 17 millions de passagers. Ce chiffre représente plus de 82% du trafic cumulé en 2022 avec des taux de récupération oscillant entre 74% et 94%. Toutefois, trois autres aéroports n’arrivent toujours pas à récupérer leur niveau de trafic aérien antérieur. Il s’agit de Tan-Tan (44,42%), Ouarzazate (50,91%) et Zagora (60,59%). Ces trois enceintes ont représenté une part minime ne dépassant pas 0,41% du nombre de passagers accueillis au niveau national en 2022 contre 0,66% en 2019.

Le trafic international évolue plus vite que les flux nationaux
Autre précision de taille : sur plus de 20,5 millions de passagers accueillis en 2022, les flux internationaux ont récupéré 83,54% de leurs performances d’avant-crise alors que le taux de récupération des flux nationaux n’a été que de 71,71%. Ceci implique, selon l’Office national des aéroports (ONDA), que le trafic domestique (vols internes) a affiché une baisse par rapport à 2019. Les flux nationaux avaient enregistré l’arrivée de 3 millions de passagers en 2019 contre 2,1 millions en 2022 alors que les flux internationaux ont cumulé l’équivalent de 18,4 millions de passagers en 2022 contre 22 millions en 2019. Aussi, en se référant au trafic mensuel de l’année 2022, le mois de décembre a cumulé plus de 2,1 millions de passagers, en hausse par rapport à décembre 2019 et 2021 contre 1,9 millions, un mois auparavant (novembre). À noter que la même fréquentation, soit 2,1 millions de passagers, a été enregistrée durant le mois d’octobre 2022.

L’Europe représente plus de 74% du Trafic aérien global
Par secteur géographique, le marché européen a représenté, en 2022, 74% du trafic global (15,2 millions de passagers) contre 17,4 millions en 2019, avec un taux de récupération de 87%. Il est suivi par le Moyen et l’Extrême orient (1,2 million en 2022 contre 1,7 million en 2019 et un taux de reprise 73,78%). L’Afrique se classe en troisième position (plus de 1 million contre 1,3 million et un taux de 73,84%). Le reste est représenté par l’Amérique du Nord (91% de taux de récupération) et les pays du Maghreb (41% seulement). Par ailleurs, le fret aérien national a enregistré, durant l’année écoulée, un volume de 69.751 tonnes, contre 96.121 tonnes en 2019, soit un taux de récupération de 73%, fait savoir la même source.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO