Port sec d’Agadir : Tanger Med Engineering assure les études du projet
L’assiette foncière qui devra abriter le port sec sous douane d’Agadir sera étalé sur 50 hectares au niveau de la Zone d’accélération industrielle (ZAI) de Souss-Massa, à Drarga. C’est Tanger Med Engineering (TME), filiale de l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), qui chapeaute les études de ce projet.
Les contours du port sec sous douane d’Agadir se précisent de jour en jour. Dans le cadre des réunions de concertations et de coordination entamées depuis plusieurs semaines, une équipe représentant l’autorité portuaire de Tanger Med effectuera une visite à Agadir à partir de la semaine prochaine pour étudier les différentes modalités de mise en œuvre de ce projet structurant.
Afin de finaliser le business-plan de cette plateforme logistique, les études techniques et celles de faisabilité de ce projet sont menées par Tanger Med Engineering (TME), filiale de l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA). C’est cette société de conseil, d’ingénierie et de management de projets qui arrêtera la conception et la configuration définitive de ce projet en coordination avec l’ensemble des opérateurs de la région.
En principe, l’assiette foncière qui devra abriter le port sec sous douane de la région sera étalée sur 50 hectares au niveau de la Zone d’accélération industrielle (ZAI) de Souss-Massa. Laquelle a été déjà aménagée par MEDZ, filiale de CDG, dans la commune de Drarga sur une superficie globale de 350 ha. En attendant les détails de ce projet, notamment ses modalités de gestion et de fonctionnement, les partenaires institutionnels de la région ont déjà exprimé le besoin de développer un port sec au niveau régional en donnant leur feu vert au développement de ce projet. Dans ce sens, une délégation multipartite représentant les acteurs de la Région Souss-Massa a déjà effectué, il y a quelques jours, une visite de terrain au port de Tanger Med dans le but d’étudier la concrétisation de ce port sec sous douane à Agadir.
Port sec : un domaine d’extension de l’espace portuaire
Cette délégation régionale a été présidée par Karim Achengli, président du Conseil régional de Souss-Massa, et Driss Boutti, président de la CGEM – Union régionale de Souss-Massa. Ils étaient accompagnés d’autres membres, notamment la directrice du Centre régional d’investissement, le directeur de l’Agence urbaine d’Agadir, le président de la Chambre régionale d’agriculture ainsi que le premier vice-président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services.
Considéré comme un domaine d’extension de l’espace portuaire, le port sec sous douane d’Agadir permettra aux camions du Transport international routier (TIR) de la région d’éviter les formalités au port de Tanger Med, en passant directement le contrôle, afin de réduire le temps de transit. Il s’agit aussi de mieux capitaliser sur le potentiel qu’offre le TIR, notamment à travers l’export des fruits et légumes et d’autres flux au départ de la Région Souss-Massa vers les marchés internationaux. En chiffres, si l’évolution du TIR serait maintenue à la moyenne de 8,5%/an, aussi bien pour l’export que l’import, Tanger Med atteindra plus de 800.000 camions par an à l’horizon 2030 contre environ 456.000 en 2022.
Tanger Med : 459.091 camions TIR en 2022
Le port de Tanger Med a traité un trafic routier de l’ordre de 459.091 camions appartenant au TIR en 2022, en croissance de 13% principalement par les secteurs de l’industrie et de l’agroalimentaire, avec des évolutions respectives de 22% et 11%. La répartition du trafic à l’export du TIR par nature de marchandise, origine et destination fait ressortir que les produits agricoles végétaux totalisent 25% de part de marché en 2022, selon les chiffres de Tanger Med.
Par ailleurs, bien que la Région Souss-Massa en général et Agadir en particulier soient connues pour leur vocation à la fois exportatrice et importatrice, elles ne disposaient pas de magasins sous douane (MEAD) qui offrent les formalités douanières afin que les marchandises embarquent directement sans passer par les démarches habituelles à l’intérieur du port. Ce n’est qu’en 2018 que le premier MEAD a été créé à Agadir par une société privé qui offre un package complet de prestations logistiques, en l’occurrence le transport routier et maritime, le transit, outre les services du MEAD. Ces espaces sont soumis au contrôle permanent de l’administration de la douane et peuvent être créés à l’intérieur ou à l’extérieur des ports ou aéroports.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO