Climat : Investir davantage dans les énergies renouvelables s’impose
L’enquête de la BEI, relatant l’impact du changement climatique sur le continent africain, montre que les effets néfastes nuisent d’ores et déjà aux revenus de la population. D’où la nécessité d’appréhender ces répercussions, notamment à travers des investissements dans les énergies renouvelables.
L’Afrique est la partie du monde la plus touchée par le changement climatique bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. C’est l’une des conclusions de la première édition africaine de l’enquête 2022 sur le climat menée par la Banque européenne d’investissement (BEI), dans l’objectif d’alimenter le débat sur les comportements et les attentes en termes d’actions en faveur du climat.
En matière d’échantillonnage, plus de 6.000 personnes, âgés de 15 ans et plus, issus de 10 pays Africains dont le Maroc, ont participé à l’enquête entre le 1er et le 25 août 2022, avec un panel représentatif pour chacun des pays examinés. Comme le continent subit une menace accrue des phénomènes météorologiques extrêmes qui influencent le rendement agricole, la sécurité alimentaire et hydrique, la question relative aux actions entreprises pour atténuer les affres de ces phénomènes, a été soulevée.
En effet, 88 % des Africains interrogés estiment que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien. Par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence accrue qu’ils entraînent pour les ressources naturelles, les changements climatiques risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage.
Dans le même sillage, les résultats de l’enquête confirment que les changements climatiques ont eu un impact néfaste sur les moyens de subsistance des Africains. D’ailleurs, 61% d’entre eux ont déclaré que les changements climatiques nuisent à leurs revenus. Et pour y remédier, 57% des sondés ont eu recours à des initiatives dont des investissements dans des technologies leur permettant de réaliser des économies d’eau ou encore dans le curage de canalisations en prévision d’inondations. Il en ressort également que 76% des Africains interrogés indiquent que la priorité devrait être accordée aux énergies renouvelables.
A noter que les résultats de l’enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds «pertes et préjudices» pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO