Monde

Bénin : la filière de la noix de cajou se transforme

Le Bénin interdira l’exportation de noix de cajou brutes à partir d’avril 2024. Le pays est devenu en quelques années un important producteur de cette noix très prisée en Asie et en Occident ; c’est d’ailleurs le deuxième produit d’exportation du pays après le coton. Le Bénin entend devenir un grand transformateur afin de mieux tirer profit de la filière. 

Nelly Chabi aime deux choses dans la vie, la pâtisserie et les noix de cajou. Cette Béninoise, qui a fait une partie de sa carrière en France, est rentrée au pays en 2015 pour développer son produit, un macaron à base de noix de cajou, baptisé Macajou. «Quand on fait de la pâtisserie, on sait que le macaron est fait à base d’amande. Toute amande peut être remplacée par une noix, des noisettes ou de la noix de cajou, et je trouve que la noix de cajou représente le Bénin, explique la jeune femme.
En fait, le Macajou est composé de deux coques, deux biscuits, et à l’intérieur une garniture, c’est elle qui donne le goût. La coque est neutre, c’est une base de blanc d’œufs, de sucre glace et de noix». Produit dans ses ateliers de Calavi, le Macajou de Nelly Chabi est une illustration de la volonté des Béninois de valoriser leurs produits agricoles. Une volonté partagée par Laurent Gangbes, directeur général de l’Apiex, l’Agence pour la promotion des investissements.
Il a été chargé par le président Talon de mettre en place une politique de transformation de la noix de cajou à très grande échelle. «Aujourd’hui, nous produisons à peu près 180.000 tonnes de noix de cajou par année, sur ces 180.000 tonnes, seules 30.000 sont transformées au Bénin, précise le responsable d’Apiex.
Notre ambition, c’est d’arriver à 350.000 tonnes de production, et de faire venir les industries pour la transformation complète des noix de cajou».
Arrêt de l’exportation de cajou brute en avril 2024
L’État a fixé la marche à suivre, à partir du 1er avril 2024, plus aucune noix brute ne pourra sortir du pays. Ce volontarisme s’accompagne d’une politique de soutien aux industriels de la transformation. «Les industriels nous disent une chose : «on veut bien venir, mais garantissez-nous que nous aurons accès à la matière», précise Laurent Gangbes.
Et donc, le travail que nous sommes en train de faire avec notre partenaire Arise, c’est de mettre en place le mécanisme de garantie. Et d’ici à l’application de la mesure, ajoute le responsable d’Apiex, nous serons capables d’avoir suffisamment de noix de cajou en stock pour garantir l’approvisionnement des investisseurs». Les bâtiments de stockage ainsi que les unités de transformation sont en cours d’achèvement sur la nouvelle zone industrielle de Glo Djigbé, construite par le groupe Arise.

 

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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