Éco-Business

Green entrepreneurship : un nouveau souffle pour le partenariat IFC-Cluster solaire

La mise en œuvre du partenariat «Morocco Climate Entrepreneurship» entre le Cluster solaire et la Société financière internationale a été brutalement stoppée par la crise sanitaire en 2020. Son objectif principal, qui était d’aider à bâtir un écosystème de cleantechs, à travers l’assistance technique et la facilitation à l’accès aux financements, est donc toujours d’actualité. Les deux partenaires ont donc décidé de le réactiver, le 22 mars prochain, à Casablanca.

La Société financière internationale (SFI), filiale du Groupe de la Banque Mondiale, et le Cluster solaire, mis en place par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), vont relancer leur partenariat, «Morocco Climate Entrepreneurship», dont l’élan de mise en œuvre a été stoppé par la crise sanitaire. L’évènement aura lieu, le 22 mars prochain, à Casablanca, sous la présidence conjointe de quatre ministres (Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, et Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable) et de Sergio Pimenta, vice-président Afrique de l’International Finance Corporation (IFC), en présence de plusieurs personnalités.

Ce sera sous le thème: «Accélérer le développement des filières et entreprises Greentech au Maroc : une opportunité de relance socio-économique post-Covid durable». L’occasion de rappeler la composition et les objectifs du programme «Morocco Climate Entrepreneurship», ses piètres performances dont il serait malgré tout possible de tirer des enseignements, ainsi que les témoignages de quelques cleantechs qui ont quand même pu être accompagnées.

Un programme bien ficelé

Le «Morocco Climate Entrepreneurship» a été lancé en novembre 2018, dans la foulée du MorSEFF, qui a connu un grand succès. Il suscitait beaucoup d’espoir parce qu’il était quand même bien ficelé. Composé de trois volets, il visait, d’abord, à muscler le partenaire local, en l’occurrence le Cluster solaire, notamment en renforçant ses activités et sa proposition de valeur. A l’époque, Obaid Amrane, Secrétaire permanent du cluster, s’était mis à rêver en déclarant que «grâce au soutien d’IFC, nous pourrons créer les ponts nécessaires, développer des synergies, stimuler l’innovation, renforcer les capacités et débloquer l’accès au financement pour accélérer le développement d’entreprises propres, conformément aux objectifs nationaux du Maroc en matière d’énergie propre».

Ensuite, le second dessein du «Morocco Climate Entrepreneurship» était d’accompagner des porteurs de projets verts (énergies renouvelables : solaire, éolien, hydraulique, biomasse, économie circulaire ; efficacité énergétique) dans le montage de dossiers de financement et de levée de fonds, à travers un programme, baptisé «Green Business Booster», doté d’un budget global de 1.128.800 dollars.

L’atout de ce programme reposait sur le fait qu’il mettait des experts à la disposition des startups pour résoudre leurs besoins en matière de montage de dossiers bancables, ce qui devait faciliter énormément leur accès aux lignes de financement disponibles auprès d’Attijariwafa Bank, de la Banque Populaire, de BMCE Bank of Africa, de la BMCI, du Crédit Agricole, de la Société Générale, de la CCG et de Maroc PME, des institutions financières qui étaient et sont toujours toutes disposées à s’engager pour accompagner durablement l’émergence de la nouvelle économie au Maroc. Du côté extérieur, le Green Business Booster disposait également de deux partenaires internationaux, à savoir : l’Union européenne et le fonds international fiduciaire de la Société financière internationale (SFI) financé par l’Allemagne, la Norvège et les Pays-Bas.

Un écosystème cleantechs à créer

La troisième et dernière composante du «Morocco Climate Entrepreneurship» était le Green Investor Booster. Son objectif était de renforcer les compétences des structures d’investissement locales pour maximiser les «deals» dans les technologies vertes. A signaler que cette composante du partenariat IFC- Cluster solaire est celle qui a le moins marché. Parce que le Maroc compte très peu de structures de capital-risque, dont une seule association de business angels. Selon une source proche du dossier, «elle n’a jamais été activée».

Bref l’objectif global du «Morocco Climate Entrepreneurship», qui va donc demeurer le même lors de la cérémonie de sa relance, est de renforcer la capacité du cluster solaire et des acteurs de l’écosystème local afin qu’ils puissent soutenir et faire évoluer les entreprises de technologies climatiques. Le programme devrait ainsi contribuer à débloquer les marchés des technologies propres du pays et contribuer à créer des emplois de haute qualité dans ces secteurs tout en aidant le Maroc à atténuer les défis liés au climat. Trois cleantechs financées par le programme feront des témoignages. Il s’agit de Pip Pip Yalah, Rive Droite et Caronae.

Aziz Diouf / Les Inspirations ÉCO



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