Maroc: le tourisme a vu « le ciel lui tomber sur la tête »
EDITO. Les pluies sont là, le plan de relance économique est tracé et les signaux sanitaires positifs, la courbe des contaminations étant en repli continu. En dépit de l’onde Omicron et des mesures prises en conséquence, l’optimisme demeure encore permis. Il est vrai que le secteur touristique a vu le ciel lui tomber sur la tête lorsque l’annonce de la fermeture des frontières nationales a été décrétée.
À peine le bout du tunnel commençait-il, en effet, à être entrevu que la vague des annulations et des reports s’est abattue. La situation est des plus délicates et cela, nul ne peut le nier. Néanmoins, la résistance du secteur dépendra désormais de l’agilité et de la démarche marketing adoptée au niveau national. Ne l’oublions pas, le touriste marocain est un élément clé dans la dynamique touristique et celui-ci peut encore sauver la donne, si les destinations nationales arrivent à le «capter». Avec la perspective des fêtes de fin d’année et des vacances scolaires, le Marocain ne serait pas contre quelques jours d’évasion si le rapport qualité-prix-sécurité est bien assuré.
Du côté de l’industrie, les voyants du potentiel et des ambitions gouvernementales sont au vert. Quid de l’envolée des prix des matières premières et des coûts logistiques alors, dira-t-on ? C’est en cela que la stratégie de substitution des importations prend tout son sens. Une réflexion profonde doit être menée au plus vite dans chaque segment afin que l’élan de la transition puisse être pris.
Quant aux pistes de substitution, pour au moins alléger dans un premier temps sa facture, il n’en manque certainement pas ! Et les agriculteurs ? Oui, les pluies ont tardé à venir, mais la campagne est loin d’être perdue et la situation compliquée, dans bon nombre de pays, laisse de la marge au produit national. Tout cela pour dire qu’il est bien peu probable que la visibilité économique soit plus floue qu’elle ne l’a été pendant l’année et demie qui a suivi l’avènement de la pandémie. Delta, Omicron ou autre, croire dur comme fer à la résilience est la clé d’une santé en béton pour l’économie !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO