Place financière : Casablanca Finance City fait rayonner la région
Casablanca Finance City (CFC) regroupe aujourd’hui plus de 200 entreprises de premier plan qui opèrent toutes à partir de Casablanca et rayonnent sur 50 pays africains. La place financière a attiré des noms prestigieux d’entreprises qui crédibilisent la dimension internationale de la métropole.
Représentant près du tiers du PIB national, elle est sans conteste le poumon économique du Royaume. Région très attractive et la plus ouverte sur l’Afrique, dotée d’infrastructures et de services aux standards internationaux, Casablanca-Settat recèle un vivier de ressources humaines jeunes et très qualifiées et constitue le cœur de la finance nationale. Justement pour accompagner la croissance financière régionale, mais surtout nationale, en peu de temps, Casablanca Finance City (CFC) est devenue un acteur économique de premier plan dans la région. «Entre 2016 et 2020, la contribution fiscale des entreprises de l’écosystème CFC a quasiment quadruplé, passant de 341MDH à 1.267 MDH pour un chiffre d’affaires qui a atteint 8,3 milliards de DH dont plus de la moitié à l’export avec une croissance moyenne de +28% durant les cinq dernières années, y compris l’année de crise en 2020, et de +51% hors année de crise. En même temps, plus de 6.700 emplois permanents et de haute valeur ajoutée ont été créés par les entreprises installées à CFC», explique Mohammed Rachid, directeur du Secteur financier et des Affaires institutionnelles de CFC Authority. Ainsi, en tant que place financière, CFC accroît le rayonnement international de la Région Casablanca-Settat en particulier et celui du royaume en général. D’ailleurs, CFC est aujourd’hui sans conteste la première place financière africaine.
La Région,un actionnaire de référence de CFC
À elle seule, Casablanca est un écosystème financier complet où toutes les composantes d’un hub financier moderne sont présentes. On y trouve les banques nationales et étrangères, les compagnies d’assurance et de réassurance, la Bourse, les fonds d’investissements, les gérants de fonds ainsi que les cabinets de conseil et d’avocats internationaux, et les entreprises multinationales établissant leur siège régional à Casablanca. «CFC a attiré vers Casablanca des noms prestigieux, ayant un pouvoir de prescription certain pour les autres entreprises. Les entreprises de l’écosystème CFC permettent de crédibiliser la dimension internationale de Casablanca, et son positionnement comme capitale économique et financière et porte d’entrée privilégiée du continent», affirme Mohammed Rachid. En effet, le partenariat, scellé en 2019, a permis à CFC d’engager une phase cruciale dans l’enrichissement de son écosystème et la densification de la zone qui lui est dédiée. Pour sa part, la région contribue à consolider la compétitivité de la place financière de Casablanca en la dotant de moyens supplémentaires, à renforcer sa participation à la croissance et à l’économie du territoire, et à améliorer sa visibilité et son rayonnement à l’international.
10 ans de réalisations
Après une décennie d’efforts de développement et de promotion, CFC regroupe aujourd’hui plus de 200 entreprises de premier plan qui opèrent toutes à partir de Casablanca et rayonnent sur 50 pays africains. La place financière compte des entreprises nationales et internationales de tous les continents, notamment d’Europe et d’Amerique, de Chine, Corée, Singapour, Japon, Islande, Lettonie, etc.. Son réseau mondial de coopération ne cesse de s’élargir, avec, à ce jour, quinze centres financiers d’importance : Singapour, Luxembourg, Londres, Paris, Montréal, Busan, Nur-Sultan (ex Astana), Pékin, Francfort, Shanghai, Abu Dhabi, Toronto, Barcelone, Bruxelles et Hong Kong. À noter par ailleurs, que CFC propose à ses membres un accès privilégié à son réseau de partenaires en Afrique, notamment les Agences de Promotion des Investissements (API), comme The Nigerian Investment Promotion Council (NIPC) ou le Centre de Promotion des Investissements en de Côte d’Ivoire (CEPICI). Ce réseau s’appuie sur 20 partenariats Sud-Sud qui sont autant de points focaux pour appuyer et guider les investisseurs internationaux, en mettant à leur disposition des informations clés sur les marchés les plus porteurs les et dynamiques en œuvre dans le continent.
L’innovation : un axe d’avenir pour CFC
Sur un autre registre, les FinTechs sont un axe de développement majeur et primordial pour CFC. «Les Fintechs et les entreprises technologiques et innovantes en général vont driver la croissance du futur. Ces entreprises représentent aujourd’hui plus de 40% de la capitalisation du S&P 500 aux Etats-unis et plus de 31% à Hong-kong. Elle représentent également aujourd’hui l’essentiel des parts de marchés, volumes, capitalisation et IPO dans les économies de Chine ou des Etats-unis qui drive la croissance mondiale», explique M. Mohammed Rachid. En effet, la place financière participe activement au développement des FinTechs dans le but de catalyser et fertiliser ce segment et fédérer l’écosystème au Maroc et dans la région à travers le projet Africa Innovation Lab co-initié par la Région et par CFC. Ce projet a pour objectif d’aider les startups innovantes à démarrer leurs activités et à accéder plus aisément au marché local et international grâce à l’assistance technique des experts et des partenaires de la place financière. De même, CFC s’est très tôt engagée dans la promotion de la finance verte et durable en Afrique. Bien que les opportunités sur le continent soient conséquentes dans plusieurs secteurs, tels que les infrastructures, l’agriculture, l’énergie et autres, l’Afrique n’attire aujourd’hui que 5% des flux financiers verts internationaux. Dans ce sens, M. Rachid affirme que «pour catalyser et leverager les flux de capitaux privés vers l’investissement dans la croissance verte dans le continent, nous travaillons sur le renforcement de l’attractivité de CFC pour la domiciliation des fonds pan-africains d’investissement en infrastructure résiliente, durable et bas-carbone et ce, en capitalisant sur le succès et les bénéfices de la domiciliation du fonds Africa 50 à CFC » Aussi, le renforcement des capacités et le développement des partenariats, via des programmes tels que le programme international de leadership en finance verte (GFLP) que nous avons organisé en 2019, contribuent à développer la finance verte en Afrique et à augmenter les investissements verts sur le Continent». Ainsi, tous ces projets viennent consolider le tissu économique de la région et profitent à l’ensemble des entreprises.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO Docs