Substitution des importations: le Maroc s’active

Les industries productives marocaines multiplient les cadres d’échanges pour développer davantage de synergies. À travers le salon de la sous-traitance, de l’approvisionnement, et du partenariat (e-sistep) s’opère un rapprochement entre les industries marocaines, mais aussi étrangères, dans le but de redynamiser le secteur productif et contribuer à sa relance.
34 MMDH ! C’est l’objectif de substitution d’importations que vise le Maroc dans un premier temps. Pour ce faire, le ministère de l’Industrie et du commerce a créé une banque de projets relative à une dizaine de secteurs d’activité.
Dans un contexte où s’accentuent les problématiques paralysant la logistique internationale et les pénuries de biens et de matières premières, les industries productives marocaines multiplient les cadres d’échanges pour développer davantage de synergies.
C’est dans ce contexte que la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME) organise la 12e édition du Salon de la sous-traitance, de l’approvisionnement, et du partenariat (e-sistep 2021).
«Vu ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, les coûts du fret, les pénuries de matières premières …C’est une occasion pour interpeller les uns et les autres sur le fait de produire localement.
C’est l’essence même de la stratégie des banques de projets et la substitution des importations», explique Tarik Aitri, président de la FIMME.
Des gains de compétitivité sont en jeu pour l’ensemble de l’écosystème productif marocain : l’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire, la chimie-parachimie, l’agro-alimentaire.
Le fait de disposer d’une industrie locale fait également gagner en disponibilité et proximité. D’autant que tous utilisent de la mécanique et de la métallurgie.
« Nous avons besoin d’un secteur des IMME fort et structuré, qui nous permet une intégration locale en profondeur», soutient Karim Cheikh, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas).
Pour l’heure, des milliards de dirhams sont déboursés hors du Maroc pour sourcer des produits métallurgiques pouvant être produits au Maroc.
Un manque à gagner important pour l’industrie locale, qui par transitivité ne parvient pas à se renforcer et fournir le marché local en solutions de pointe. Mieux, aller conquérir de nouveaux marchés dans son voisinage et plus loin.
Synergie avec le secteur automobile
Avec l’industrie automobile, la FIMME a pu opérer un rapprochement. Mais le besoin de renforcer cet ancrage auprès des autres acteurs de l’écosystème productif se fait sentir.
D’où l’objectif que se fixe le salon d’aller encore plus loin. Cela passe par la R&D, l’innovation, pas que sur le produit. Mais aussi sur l’outil et la méthodologie de production.
Pour dynamiser davantage l’apport de la R&D au profit des industries productives marocaines, le PLF 2022 prévoit de mettre en place le crédit-impôt recherche.
«L’objectif est de renforcer la recherche opérationnelle», explique Mohamed Bachiri, président de Maroc Industrie, une initiative créée au sein de la CGEM pour renforcer les liens entre plus d’une dizaine de fédérations.
Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO