Renault : la R5 relie le passé au futur à Munich
Avec la future Renault 5, la firme au losange veut démocratiser la technologie électrique avec une approche moderne de la voiture populaire et essentielle, à l’image même de ce qu’avait fait la première R5 en son temps. D’où une présence remarquée de ce duo intergénérationnel lors du dernier Salon de la Mobilité de Munich.
Seul constructeur automobile français ayant fait le déplacement au Salon IAA Mobility qui s’est tenu au début du mois à Munich, Renault n’y est clairement pas allé les mains vides. C’est le moins que l’on puisse dire au vu de son stand original, marqué par une déco à la fois épurée et décalée (nouveau logo du losange suspendu en biais), au milieu duquel figuraient deux grandes vedettes : la future Mégane E-Tech dans sa version définitive et la Renault 5 Prototype. Point commun entre ces deux nouveautés, leur propulsion 100% électrique. Une technologie que le groupe au losange entend bien rendre accessible à une clientèle européenne de masse, grâce notamment à la future R5.
«C’est le rôle dévolu à la Renault 5 Prototype : montrer que Renault va démocratiser la voiture électrique en Europe avec une approche moderne de la voiture populaire et essentielle à l’instar de sa pimpante aïeule en son temps», explique le constructeur dans un communiqué. D’où la présence, sur le stand Renault, dudit prototype en teinte jaune, entouré de quelques R5 de première génération dans leurs configurations d’origine et leurs teintes vintage (photo).
Pour la marque, «le salon de Munich sera l’occasion de découvrir, ou de redécouvrir, Renault 5 Prototype mais aussi de plonger délicieusement dans l’héritage du Losange avec une exposition de quatre modèles qui ont marqué la carrière de la Renault 5», lit-on dans le même document. 50 ans après la première R5, qui s’était écoulée à plus de 5 millions d’exemplaires, Renault s’apprête à ressuciter ce modèle iconique star des années 70 et 80. Un pari audacieux dans le fond comme dans la forme, tant cette citadine néo-rétro respecte les codes esthétiques de son aïeule, tout en optant pour un aménagement intérieur moderne et des «matériaux qui s’inspirent de l’univers de l’électronique, du mobilier et du sport», dixit Renault.
La future R5 n’aura pas que sa bouille et le capital sympathie du modèle originel pour séduire. Attendue en 2024, cette citadine pourrait prendre la place de la Zoe et assurer le ticket d’entrée de la gamme 100% électrique de Renault. Elle pourra compter sur une bonne architecture technique, incluant la plateforme CMF-BEV, une architecture à traction, un moteur de 100 kW (136 ch) et une autonomie d’environ 400 km. Grâce à une réduction des coûts de production et des composants (la batterie notamment), la future R5 devrait être proposée autour des 20.000 euros en France, hors subvention étatique (bonus écologique), ce qui en fera l’une des plus abordables parmi les citadines électriques.
Jalil Bennani / Les Inspirations ÉCO Auto