Maroc

Foncier industriel : le CRI Souss-Massa joue la transparence

Guide du foncier industriel, cartographie digitale et plateforme de soumission des dossiers, le CRI-Souss-Massa complète son service digitalisé en faveur des investisseurs, avec un meilleur accès à l’information. Ce trio appuiera la déclinaison régionale du PAI et complétera le rôle de la Commission régionale unifiée de l’investissement.

Fini les tracasseries liées à l’identification du foncier industriel et la multitude des intervenants. Désormais, le projet industriel du Souss-Massa est doté d’un guide de foncier industriel et d’une cartographie digitale réalisés par le Centre régional d’investissement (CRI). Ils répertorient toutes les zones industrielles régionales. Ces deux supports compléteront le rôle de la Commission régionale unifiée de l’investissement (CRUI) instituée dans le cadre de la nouvelle configuration de ces entités, conformément à la loi n° 47-18 portant réforme de ces structures pour un meilleur accès à l’information des investisseurs et porteurs de projets. «Ce guide, accompagné d’une plateforme digitale avec une cartographie, est un outil de prospection pour une meilleure célérité de procédures et accès à l’information. Avec la plateforme digitale de soumission des dossiers d’investissement «CRI-invest», ces trois mécanismes constituent un gage d’un service digitalisé en faveur des porteurs de projets industriels souhaitant s’implanter dans la région en fonction des écosystèmes industriels», explique Marouane Abdelati, directeur général du CRI de la Région Souss-Massa.

Le foncier : l’épine dorsale du PAI régional
Il va sans dire que depuis le coup de projecteur mis en janvier 2018 sur la déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle (PAI) à Agadir, le foncier industriel a été l’épine dorsale du projet industriel du Souss-Massa. En témoigne l’aménagement de la première tranche de la zone franche Souss-Massa dont le taux d’affectation est de l’ordre de 26,04%, alors qu’il est de 98,51 et de 17,31% pour le parc intégré industriel 1 et 2 à proximité de la zone franche à la commune de Drarga. Ces deux nouvelles zones s’ajoutent ainsi à l’actuelle offre constituée du Parc Haliopolis, l’Agropôle en plus des zones industrielles d’Ouled Teima et de Tiznit ainsi que la future zone d’activité de Tata et les autres zones déjà existantes. Au-delà de la présentation du patrimoine foncier exploitable et aménagé avec les prix de sortie, concrètement, un service personnalisé est fourni selon le CRI aux demandeurs d’attribution des lots industriels à travers la mobilisation d’un chargé d’affaires (point de contact unique) pour assister les demandes dans l’ensemble des démarches administratives jusqu’à l’attribution du lot. À cela s’ajoutent les situations géographiques de chaque zone, la connectivité maritime, aérienne et aussi autoroutière, en plus des incitations régionales et l’accompagnement proposé par le CRI dans le but de faciliter l’implantation des porteurs de projets et l’acte d’investir.

Des incitations d’équilibre mises en place
«Actuellement, 220 projets industriels sont suivis totalisant un investissement prévisionnel frôlant 8,2 MMDH, avec à la clé, la création de 29.222 emplois directs, alors que l’objectif initial de 24.000 emplois a été largement dépassé», se félicite Brahim Hafidi, président du Conseil régional Souss-Massa. Pour créer un avantage concurrentiel et compétitif, des incitations d’équilibre ont été mises en place par rapport aux autres régions qui ont un avantage logistique avec le concours de la région et le ministère de l’Industrie. «Le prix de départ du foncier était de 1.300 DH, d’où les incitations d’équilibre qui ont permis de baisser ce prix pour se situer à partir de 500 DH. Au final, l’investisseur paye actuellement 250 DH avec la subvention de la région», précise d’emblée Karim Achengli, président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la Région Souss-Massa. Outre la subvention de soutien à l’acquisition du foncier industriel accordée par la région à tout nouveau projet d’investissement calculé sur la base de 250 DH/m2 du foncier dans la limite d’un hectare, et ce, dans le cadre du PAI (2018-2020), la région offre aussi une prime à l’emploi pour tout emploi stable créé, en appui aux projets du secteur de l’offshoring.

Mettre fin à la spéculation
Parallèlement, un autre partenariat public-privé a été scellé avec le club des investisseurs de la région. «Malgré ce contexte de pandémie, l’engouement pour investir dans la région est confirmé grâce à l’engagement des investisseurs. Le lancement de ce guide mettra fin à la spéculation qui a marqué l’attribution des lots situés dans les anciennes zones industrielles de la région et donnera plus de visibilité aux investisseurs», souligne Driss Bouti, président du Club des investisseurs de la Région Souss-Massa. En plus de cet arsenal mobilisé pour la réussite du projet industriel Souss-Massa, «un accompagnement est dédié aux porteurs de projets à hauteur de 80% pour le financement de leurs études avec aussi un appui direct», ajoute Ahmed Cherradi, délégué régional du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie verte et numérique. Pour ce dernier, la future Zone d’activités économique (ZAE) de Tata mobilisera 39,9 MDH, dont une contribution de 10 MDH de la part du ministère de l’Industrie en plus de la mise à niveau de la zone de Tassila à hauteur de 47 MDH dans le cadre du programme MCC. Par ailleurs, le CRI de la Région Souss-Massa vient de tenir son conseil d’administration au titre de l’année 2020.

13 MMDH d’investissement en 2020
Il ressort du bilan des réalisations la tenue de 41 réunions de la CRUI contre 13 en 2019, avec 305 dossiers soumis par les investisseurs, totalisant ainsi un montant d’investissement de 13 MMDH et 13.668 emplois prévus contre 4,4 MMDH et 11.738 emplois en 2019. Ainsi, le premier exercice du Centre régional de Souss-Massa a été marqué par une réduction des délais de traitement et de validation des dossiers d’investissement. Ces délais ont été ramenés à 12 jours de délai moyen d’instruction par la CRUI. De plus, les délais de réactivité des SPOC (chargés d’affaires, interlocuteur unique des investisseurs) sont actuellement d’un jour contre deux jours en délais règlementaires. Sur un autre volet, le CRI a développé une application du programme «Intelelaka» téléchargeable sur la Playstore et en version web permettant de structurer, archiver et suivre l’état d’avancement du traitement des demandes d’accompagnement émises par les porteurs de projets (étudiants, salariés, entrepreneurs, jeunes en recherche active d’emploi…).

Yassine Saber / Les Inspirations Éco



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