Évènementiel : la reprise semble (très) lointaine
Le secteur de l’évènementiel bat de l’aile depuis plusieurs mois. Plusieurs évènements ont été soit reportés soit annulés en raison des mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation de la pandémie du coronavirus, notamment l’interdiction des rassemblements.
Dès l’annonce du premier cas de Covid-19 au Maroc, en mars dernier, les annulations et reports d’évènements se sont enchaînés. C’est le cas de l’édition 2020 du Salon international de l’agriculture au Maroc et du Salon international du thé ou encore du Grand Prix de judo.
Dans la foulée, nombre d’évènements, d’abord reportés à fin 2020, ont fini tout simplement par être annulés par les organisateurs. Ainsi, la 30e édition du Rallye Aïcha des Gazelles, prévue du 13 au 28 mars dernier, a été reportée au 26 septembre prochain avant d’être finalement reprogrammée pour mars 2021. Une décision justifiée par la non-réouverture des frontières marocaines, soulignent les organisateurs qui ajoutent que «2020 est une année zéro en termes de chiffre d’affaires». Même son de cloche du côté des organisateurs du Marathon des Sables dont la 35e édition, prévue du 3 au 13 avril dernier et reportée du 18 au 28 septembre prochain, a finalement été supprimée pour ne se tenir qu’en avril 2021. Les organisateurs ont indiqué avoir pris cette «lourde décision» face à une situation internationale qui ne semble pas s’améliorer. Les éditions 2020 de Jazzablanca Festival et Tanjazz ont également été annulées après un premier report. En raison de nombreuses «incertitudes», les organisateurs ont été contraints tout simplement de les annuler, d’autant plus que les frontières marocaines demeurent fermées sans aucune visibilité sur leur réouverture. Ainsi, l’entreprise Sevenpm, organisatrice des deux événements, donne rendez-vous du 1er au 3 juillet 2021 pour Jazzablanca et du 23 au 25 septembre 2021 pour Tanjazz.
Le Salon Auto Expo, Marocotel, le Festival gastronomique de Casablanca, le Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM) ou encore le Moroccan Consumer Day ont tous été reportés à fin 2020 ou en 2021. De son côté, la 5e édition de l’African Digital Summit a été reportée aux 3 et 4 décembre prochain. Pour rappel, le Groupement professionnel des prestataires de l’évènementiel au Maroc (GPPEM) indiquait, dans un communiqué diffusé en mars dernier, que l’évènementiel faisait partie des secteurs les plus impactés par l’apparition du coronavirus. «Le secteur est à l’arrêt quasi total. A part quelques opérateurs qui ont été sollicités pour participer à la mise en place de divers aménagements, la grande majorité des professionnels de l’évènementiel est au chômage», déplorait Aziz Bouslamti, président du groupement. Selon les estimations du GPPEM, le secteur risque une baisse de 70% de son chiffre d’affaires.
Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco