Hôtellerie: RISMA lâche le Sofitel Royal Bay d’Agadir
Avant l’expiration, le 30 juin 2020, du contrat de location-gérance liant le groupe RISMA à la société ABS Holding, l’hôtel Sofitel Agadir Royal Bay Resort (ex-Millenium) a mis les clés sous le paillasson en attendant un repreneur de cet actif hôtelier commercialisé sous l’enseigne Sofitel, marque de luxe du groupe Accor. Pourtant, il s’agit là d’un des meilleurs établissements touristiques en front de mer à Agadir, qui enregistre un taux moyen pondéré d’occupation de 74%. D’une capacité de 273 chambres, soit 546 lits, le Sofitel Agadir Royal Bay Resort a été mis en exploitation par RISMA (locataire) suite à la signature, en avril 2004, d’un contrat de location avec le propriétaire émirati de l’établissement, la société ABS Holding. Ledit contrat porte sur une durée de 10 ans et 8 mois, renouvelable après l’échec de sa commercialisation sous la chaîne touristique «Millenium». Il a donc été renouvelé… jusqu’à sa résiliation cette année.
Une première séance de conciliation ce mardi
La commission préfectorale d’enquête et de conciliation d’Agadir-Ida Outanane, instituée par l’article 557 du Code du travail, a procédé à l’encadrement des négociations avec les parties prenantes en vue de parvenir à un accord avec les salariés de cet hôtel -notamment les représentants syndicaux du personnel- le Groupe Risma ainsi que l’Inspection de travail, qui assure le secrétariat de la commission, et d’autres intervenants. À cet égard, une première réunion a été programmée aujourd’hui, mardi 12 mai, au siège de la Wilaya de la région Souss-Massa pour étudier la situation de l’établissement après la saisine de sa cession d’activités n’a été émis pour cette fermeture, «aucun accord n’a été scellé pour le moment avec le personnel», précisent les représentants des salariés. En plus des collaborateurs titulaires (contrats CDI), estimés à plus de 210 salariés, cette cession d’activité impacte aussi les collaborateurs intérimaires. Par ailleurs, les raisons de cette fermeture pourraient être liées à un différend avec le propriétaire de l’hôtel, à commencer par l’échec de l’opération de rénovation de l’établissement.
Une rénovation qui se fait toujours attendre
Selon des sources proches du dossier, une chambre témoin a déjà été préparée pour cette opération. En vain. Pour rappel, après la mise en exploitation de l’hôtel par RISMA, cette société cotée à la Bourse de Casablanca a réalisé une série de travaux au sein l’hôtel, concernant principalement la finition des chambres, l’aménagement de la plage et de la piscine, ainsi que la construction d’un restaurant, d’un centre de conférence et d’un night-club. Lors de la publication de ses résultats financiers au 31 décembre 2019, au sujet de l’indicateur de la dette, RISMA avait souligné que la dette de 2018 et 2019 avait été retraitée de la dette relative au loyer de l’hôtel Sofitel Agadir Royal Bay Resort. En effet, RISMA verse aux propriétaires de l’unité un loyer indexé sur le chiffre d’affaires afin d’optimiser les charges en cas de baisse d’activité. Par ailleurs, Risma est propriétaire du Sofitel Agadir Thalassa & Spa, et non du Sofitel Agadir Royal Bay. Le premier dispose d’une capacité d’hébergement de 173 chambres. L’ouverture de cet hôtel a eu lieu en mars 2012, au terme d’une période de construction ayant nécessité une enveloppe de 531 MDH.