Maroc

AMO. Les urgences du gouvernement

Plusieurs projets sont programmés durant cette année 2020 pour permettre à la couverture médicale de base d’atteindre les objectifs tracés pour les 5 prochaines années. L’engagement gouvernemental d’atteindre 90% de taux de couverture d’ici 2025 demeure réalisable, eu égard aux actions prévues par l’ensemble des intervenants dans la pérennisation du régime.

Pour l’année en cours et outre l’amorce en janvier dernier du processus de renouvellement des conventions, le gouvernement devra se focaliser sur les mesures destinées à l’amélioration de l’offre de soins.

Les données communiquées au Parlement dans ce registre montrent que cette année connaîtra la mise en œuvre d’un plan d’action du parcours coordonné de soins intégrant la prévention devra être opérée. Les 12 régions sanitaires disposent actuellement de 838 centres de santé urbaine et 1.274 autres situés dans le monde rural avec un corps médical qui ne dépasse pas 12.000 médecins et plus de 31.000 personnes travaillant dans le corps paramédical.

Concernant le panier des soins, les efforts qui seront déployés devront se focaliser sur les soins préventifs, essentiellement la vaccination, le suivi de la grossesse et de la santé maternelle, sans oublier les consultations spécialisées et celle d’urgence.

Il est à noter qu’en vertu de la réglementation en vigueur depuis 2011, deux conditions sont exigées pour étendre le RAMED à d’autres catégories vulnérables. Il s’agit d’être exclu de tous les autres régimes d’assurance maladies obligatoire, soit en la qualité d’assuré ou celle d’ayant droit, de même que leur milieu de résidence et l’incapacité de faire face aux dépenses des soins restent les deux critères actuellement appliqués.

Actuellement, dans le milieu urbain, toute personne ayant un revenu annuel inférieur à 5.650 DH par personne composant le ménage reste éligible au régime de l’assurance maladie alors que pour le milieu rural c’est «le score patrimonial» qui est appliqué pour identifier les catégories ciblées.

Il faut dire que les personnes non salariées qui travaillent pour leur propre compte dans le cadre d’une activité génératrice de revenus doivent être clairement distinguées avec la condition élémentaire qu’elles ne soient pas assujetties à un autre régime d’assurance obligatoire.

Vers une meilleure sélection
La consolidation des informations sur la situation socio-économique des individus et des ménages permettra au gouvernement de repérer les plus défavorisés éligibles aux prestations sociales mais aussi de limiter les fuites et les fraudes et d’optimiser les délais et les coûts d’opérationnalisation.

Le projet de loi 72-18 offre aussi au RSU l’ingénierie de sa mise en œuvre, de même qu’un système de notation sera mis en place. Un nouveau système informatisé de pointe sera en effet mis en place et devra être le pivot de la convergence attendue par le département de l’Intérieur mais aussi des divers autres intervenants qui pilotent le RAMED, Tayssir et le Fonds de l’entraide familiale.

L’étape actuelle reste par conséquent cruciale pour surmonter les obstacles rencontrés jusqu’à présent, laquelle sera suivie des études qui devront être bouclées en vue d’aboutir à un identifiant unique national en matière de couverture sociale. Du côté de l’instance législative, le dernier rapport parlementaire émanant de la Commission de contrôle des finances publiques a insisté sur la mise en place d’une typologie des catégories ciblées avec plusieurs mesures visant à la fois à assurer le suivi des recommandations et l’efficience des programmes qui sont gérés par le Fonds de cohésion sociale.




Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


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