Pêcheurs espagnols disparus. Le Maroc donne son feu vert pour les recherches
Un navire de pêche de Cadix, le «Rua Mar», a disparu depuis jeudi au large Maroc avec à son bord 6 membres d’équipage comprenant le skipper, un mécanicien et quatre marins.
Le bateau de pêche a quitté Algésiras dans la nuit de mercredi, a expliqué aux médias le propriétaire du navire, Pedro Maza: « Ils avaient pensé à rentrer la nuit, car il faisait mauvais temps » dans la zone où naviguait le bateau, près de Cap Spartel. » a-t-il déclaré.
Des sources du sauvetage maritime ont rapporté que jeudi matin, vers 01h30, la balise radio du bateau, un appareil qui en cas de danger émet des signaux d’avertissement par satellite et informe de son emplacement, a déclenché l’alarme avant que Maritime Rescue a commencé à déployer des premières recherches. Vers trois heures du matin, le système d’alerte qui envoie un signal satellite a sauté. « La balise radio de détresse a émis des sons d’urgence », mais il n’y a pas eu de contact, a expliqué Pedro Maza.
Les recherches du navire de pêche se sont poursuivies tout au long de la nuit, y compris vendredi, mais elles se sont avérées sans succès. Selon la presse espagnole, l’hélicoptère de sauvetage maritime Helimer 207 a été déployé et remplacé par l’avion de sauvetage maritime Sasemar 101 et l’hélicoptère de la Garde civile, coordonné par le Centre de coordination de sauvetage de Tarifa. L’opération de recherche comprend aussi la recherche sous-marine. Plusieurs bateaux de pêche de Barbate et d’Algésiras autorisés à pêcher dans les eaux marocaines se sont également joints à la recherche.
Interrogé par RTVE, le directeur des opérations spéciales de sauvetage maritime, Germán Erostarbe, a expliqué que le principal obstacle du dispositif déployé se trouve dans la « profondeur extrême » de la zone de disparition, à 28 milles marins de Cabo Espartel, un espace maritime de plus de 500 mètres de profondeur. Erostarbe a souligné que Maritime Rescue maintient la recherche de survivants en surface, pour laquelle sont utilisés des moyens aériens et maritimes, bien qu’il « envisage la possibilité d’une deuxième opération » qui impliquerait une recherche sous-marine.
Interviewée dans l’émission matinale de la TVE, l’épouse d’un des disparus a exprimé sa reconnaissance et ses remerciements au Maroc pour avoir donné son accord en vue d’étendre les recherches dans ses eaux territoriales. L’épouse d’un des marins du Rúa Mar a également exprimé sa gratitude à tous les pêcheurs qui ont rejoint le dispositif de recherche.
« L’incertitude de ne pas savoir est la chose la plus difficile au monde », a-t-elle déclaré.