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Conseil français du culte musulman: Le Marocain Moussaoui a du pain sur la planche

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Le retour à l’apaisement sera-t-il enfin possible dans les rangs du Conseil français du culte musulman (CFCM)? Cette organisation, marquée par des tiraillements entre les différentes fédérations qui la composent, arrivera-t-elle enfin à se concentrer sur l’essentiel afin de répondre par l’efficacité aux critiques qui lui sont adressées dans l’Hexagone à cause de son « manque de représentativité et de résultats »?

C’est, du moins, ce qui est attendu. Le déclic, préconisent les médias et observateurs français, devrait être l’élection du Marocain Mohammed Moussaoui à la tête du CFCM. Comme première mission, le Président de l’Union des mosquées de France (55 ans) devra concrétiser la promesse de répondre au souhait du président Emmanuel Macron au sujet de la lutte contre le terrorisme.

Moussaoui a donc été élu pour un mandat de deux ans à 60 voix « Pour ». Il était  seul en lice, et avait proposé aux 87 membres du conseil d’administration une liste « unique et consensuelle » pour la composition de son bureau. 

Le nouveau directeur promet de mettre en place un Observatoire contre le radicalisme. Le CFCM « s’approchera des pouvoirs publics afin de signer une convention-cadre », a déclaré Moussaoui, listant également parmi les priorités, le chantier de la formation initiale et continue des imams et aumôniers. Le but est notamment de lutter « contre le radicalisme » et promouvoir « un islam authentique à même de préserver la jeunesse françaises des propagandes extrémistes », a-t-il expliqué à l’AFP

Par ailleurs, les deux vice-présidents du CFCM sont Chems-Eddine Hafiz, tout juste élu nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris (proche de l’Algérie), qui avait retiré samedi sa candidature au CFCM, et Ibrahim Alci (fédération CCMTF, proche de la Turquie). Ils seront président du CFCM respectivement en 2022 et 2024, en vertu des statuts qui prévoient une présidence tournante au sein du bureau comme cela été le cas en 2013, 2015 et 2017.

Autre objectif du CFCM: des publications pour déconstruire « tous les concepts dévoyés par la propagande extrémiste: le jihad et tous les termes que nous entendons ». Moussaoui souhaite renforcer l’échelon départemental voire communal dans l’organisation du culte. Il entend par ailleurs étudier les modes possibles d’auto-financement des mosquées. En interne, il veut aussi revoir les statuts et le mode d’élection et de cooptation d’une partie du conseil d’administration.

Les prochains mois devraient être dense pour le nouveau président du CFCM: Edouard Philippe a promis de présenter « d’ici fin mars » un plan contre l’islam radical. Et des propositions de l’Exécutif français sont attendues pour garantir la transparence des financements du culte.

 



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