Opinions

Jusqu’où grimpera l’inflation au Maroc cette année ?

Au dernier pointage, le taux de la flambée des prix a culminé à 8% en août. Il faut remonter aux temps du PAS (plan d’ajustement structurel), dans les années 80, pour retrouver un tel niveau.

À cette époque, le pays souffrait de la détérioration prononcée des équilibres tant internes qu’externes. Aujourd’hui, la situation est heureusement tout autre mais le challenge est quasiment identique à celui de l’époque, voire plus important. Et pour cause, le Maroc subit de plein fouet une inflation importée. En tant qu’importateur de produits énergétiques, il reste à la merci des pays producteurs. Il est donc tributaire de la situation qui prévaut en Europe et aux États-Unis. Et tant que cette dernière est incertaine, la sortie de la spirale inflationniste sera compromise, au moins dans le court terme.

D’ailleurs les prévisions d’inflation, pour cette fin d’année, n’augurent rien puisque la tendance haussière actuelle risque de se poursuivre. Bank Al-Maghrib, qui est le garant de la stabilité des prix et de la bonne marche de la politique monétaire, se trouve face un choix cornélien. Opter pour une remontée du taux directeur afin de contrer l’inflation, à l’image des principales banques centrales dans le monde, ou bien s’en tenir au statu quo. Il faut savoir qu’une remontée du taux directeur risque de produire l’effet inverse de celui escompté.

En effet, une augmentation du taux d’intérêt, si elle ne remédie pas forcément aux causes profondes des tensions inflationnistes, risque par contre de ralentir davantage la croissance.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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