Édito. Vache à lait
Les banques en bourse ont toujours été les principales contributrices aux performances du marché actions. Une sorte de vache à lait de la masse bénéficiaire des entreprises de la cote. Sauf crise systémique, elles continueront toujours à l’être sur le court, moyen et long terme.
Les analystes de la place casablancaise en sont intimement convaincus, en particulier ceux d’Attijari Global Research qui ont même consacré une note spéciale aux perspectives d’évolution des banques cotées.
D’emblée, les équipes AGR recommandent aux investisseurs, sur le plan fondamental, de «surpondérer» le secteur bancaire coté dans leurs portefeuilles.
Selon eux, il recèle un potentiel de croissance de 20% sur le moyen terme. Ils estiment, dans ce sillage, que les valeurs bancaires continueraient à être soutenues par leur profil de croissance, à la fois «élevé et résilient», durant la période 2023-2025. Ils sont confortés dans leurs prévisions par la capacité avérée des banques à surperformer la croissance bénéficiaire du marché entre 2021-2025 et par la reprise continuelle de leur ROE (Return on equity) sur la même période.
Ces prévisions se retrouvent également sur le plan technique. L’écart constaté entre le ratio cours/bénéfice (P/E) du secteur bancaire et celui du marché actions s’est significativement creusé à plus de 25%, soit respectivement 15 contre 19,1 fois les bénéfices futurs. Chose qui n’est pas soutenable, à leurs yeux, à terme. D’où les anticipations d’un réajustement haussier du P/E moyen du secteur pour se rapprocher des 18x dans un premier temps. Investisseurs, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO