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Challenge

Alors que nous pensions que le long épisode de la flambée des prix touchait à sa fin, voici que l’inflation recommence à faire des siennes. Au point de pousser les principales institutions financières internationales – à leur tête la Banque mondiale – à réviser à la baisse leurs perspectives de croissance du Maroc pour l’exercice 2023. C’est un point de pourcentage en moins par rapport à la prévision initiale. Pour l’institution de Breton Woods, le PIB ne progresserait plus que de 2,5% cette année.

À ce niveau l’économie marocaine croîtrait tout de même à un rythme équivalent à celui de l’économie mondiale (2,6%). Si l’inflation reste la principale cause, la Banque mondiale met également en avant les conditions climatiques défavorables qui ne permettraient pas la normalisation de la production agricole, après de nombreuses années de sécheresse. Sans parler du chômage qui a explosé tous les records. Il a ainsi dépassé, il y a deux mois, le pic pandémique en s’établissant à 12,9%. Ce qui a induit un recul du taux de participation à la population active à 43,1%. Toutefois, le tableau n’est pas totalement noir, puisque le Royaume devrait continuer à capitaliser sur ses métiers mondiaux, en particulier le tourisme et l’industrie automobile, pour maintenir le rythme de croissance prévu.

Ce n’est qu’à partir de 2024 que l’économie du pays retrouverait un peu plus de vigueur avec une croissance attendue de 3,3%, laquelle devrait s’établir à 3,5% en 2025. Il faudrait juste que cette embellie escomptée s’accompagne de création d’emplois. Un véritable challenge pour le gouvernement !

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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