Maroc

Souss-Massa : Le changement climatique menace l’économie

Le changement climatique, a menacé directement le triptyque «Agriculture, Tourisme et Pêche», mais aussi le modèle économique des entreprises.

À Agadir, le secteur privé n’a pas attendu la tenue de la Conférence des parties à la convention sur les changements climatiques, COP22, en novembre à Marrakech, pour s’emparer du sujet. Le Centre régional d’investissement de la Région Souss-Massa a initié, la semaine dernière, une conférence-débat, labellisée COP22, à Taghazout où l’ensemble des intervenants économiques se sont mis d’accord sur la nécessité de l’adaptation du secteur privé au changement climatique.

En effet, si l’Accord de Paris, qui vient de franchir le premier seuil avec sa ratification par 60 pays dont le Maroc, s’adresse prioritairement aux États, il deviendra par la suite juridiquement imposable à l’ensemble des organisations publiques comme privées dès que le second seuil sera franchi, allusion faite à 55% des pays émetteurs de gaz à effet de serre qui ne l’ont pas encore ratifié. C’est pourquoi, les entreprises ont besoin d’un appui pour s’outiller des mesures nécessaires pour faire face à leur vulnérabilité en intégrant le changement climatique dans leur modèle de risque. Dans ce sens, la Région Souss-Massa a été choisie par la coopération allemande au développement (GIZ) pour l’implémentation d’un projet mondial dédié à l’adaptation du secteur privé à travers la formation des conseillers en gestion des risques et d’opportunités climatiques pour appuyer les PME dans leurs efforts d’adaptation.

Si on prend la Région Souss-Massa, générant son PIB grâce aux ATP (Agriculture-Tourisme et Pêche) comme exemple, la question a été pertinente dans la mesure où le changement climatique, a menacé directement ce triptyque, mais aussi le modèle économique des entreprises. L’attractivité et la durée de la saison touristique sont de plus en plus conditionnées par l’amplification de phénomènes extrêmes, le secteur de la pêche maritime a subi, de plein fouet, la migration de la ressource halieutique vers le sud, tandis que l’agriculture au niveau de la Région Souss-Massa a fait face à la raréfaction de l’eau et à la baisse du niveau de la nappe phréatique en relation avec le déficit hydrique, en plus de l’impact des aléas. Là il faut noter que, c’est l’agriculture, second secteur émetteur des émissions de gaz à effet de serre au Maroc, qui semble être le secteur le plus adapté à cette problématique au niveau de la région, où le déficit hydrique affiche un bilan régional estimé à 58 millions de m3 par an. Au-delà du recours à plusieurs alternatives, notamment l’installation de barrages ou encore le recours au dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles, actuellement 90.000 ha des exploitations agricoles sont équipées en irrigation localisée pour optimiser la consommation en eau.  



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