Souss-Massa : La région mobilisée contre les sangliers
Face à la prolifération des sangliers, une cartographie des points noirs est prévue dans le cadre d’un appel d’offres lancé par les Eaux et forêts.
Chaque année, les sangliers infligent des dégâts aux cultures vivrières au niveau de la région du Souss-Massa, ce qui pousse les petits agriculteurs à tirer, à chaque fois, la sonnette d’alarme sur le problème de la prolifération de ces mammifères omnivores. Sur plus de 40% du territoire national, soit 302 points noirs recensés au Maroc, il faut préciser que le sanglier est présent au niveau de 75 points situés dans la région Souss-Massa.
Et, parmi les provinces les plus touchées, figurent la province de Tiznit, Chtouka Aït-Baha et Taroudant, à cause de la disparition des principaux prédateurs du sanglier, le statut prohibé de cette espèce sédentaire dans la religion et l’adéquation des milieux naturels dans les provinces précitées qui ont entraîné la reproduction avec taux élevé d’accroissement cyclique. C’est pourquoi, il n’y a actuellement que l’homme pour limiter la prolifération de sangliers et apaiser les populations.
La chasse et les battues sont donc des moyens utilisés pour réguler la multiplication de cet animal. La Direction régionale des Eaux et forêts et de la Lutte contre la désertification du Sud-Ouest à Agadir vient de lancer un appel d’offres pour la définition des points noirs et l’élaboration d’un plan de leur gestion visant la maîtrise des effectifs du sanglier, en particulier dans les préfectures d’Agadir Ida-Outanane et Inzegane Ait-Melloul et les provinces de Tiznit, Taroudant, Sidi Ifni et Chtouka Ait-Baha. Le délai d’exécution du marché, qui permettra de définir la cartographie des points noirs au niveau de la région, est fixé à sept mois.
L’étude en question permettra de réaliser l’analyse des bilans des programmes de régulation lancés, depuis 2012, à travers la détermination actuelle des points noirs, mais aussi le choix des lieux des battues, la programmation et l’encadrement de cette opération en plus des rendements moyens par battue et par chasseurs ainsi que le système de l’évaluation après battue et l’efficacité du chasseur et des groupes. Pour rappel, chaque année, plus de 80% des battues sont organisées par les amodiataires du droit de chasse et sous forme de battues administratives. Le premier programme prévisionnel de régulation des effectifs du sanglier, visait la réalisation de 317 battues, a concerné le territoire de la province de Taroudant.