Maroc

Sociétés de Bourse : Un boursicoteur marocain sur trois n’en est pas satisfait

Dans un sondage online exclusif de Flm pour Les ÉCO, il ressort qu’un boursicoteur marocain sur trois n’est pas satisfait de sa société de Bourse.

C’est un chiffre qui en dit long sur la sclérose du marché boursier marocain. Sur les 630 internautes qui ont répondu à la question de Flm : «Êtes vous satisfaits de votre société de Bourse ?», ce sont 69% qui se sont déclarés satisfaits de leur courtier en Bourse. En revanche, près d’un tiers, soit 31% des répondants, ne sont pas satisfaits de leurs sociétés de Bourse. Sur ce dernier volet, de nombreuses critiques sont récurrentes envers lesdites sociétés de Bourse. La première critique est celle de la réactivité insuffisante quand les choses vont mal. En effet, certains clients déplorent l’absence de conseil quand une valeur recommandée précédemment dégringole. Sur un autre registre, les tarifs sont souvent jugés élevés surtout quand la taille du portefeuille ne permet pas de négocier à la baisse la commission d’intermédiation ainsi que les autres frais.

Perspectives prometteuses pour les SDB
En termes de perspectives, la future loi sur la Bourse va élargir le champ d’action des sociétés de Bourse qui pourront de facto assister des personnes morales et des organismes faisant appel public à l’épargne pour la préparation des documents d’information destinés au public. De même, en plus des activités classiques de tenue de compte, d’intermédiation et de placement, les sociétés de Bourse pourront octroyer des avances à un investisseur pour lui permettre d’effectuer une transaction portant sur l’un des instruments financiers définis par la législation en vigueur. Mieux, les sociétés de Bourse pourront procéder à la gestion des portefeuilles de titres en vertu d’un mandat. Enfin, elles pourront aussi exercer l’activité de conseiller en investissement financier. Ce label permettra notamment le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine (gestion privée).

Quid de la démutualisation du capital de la Bourse ?
Par ailleurs, les sociétés de Bourse vont désormais se concentrer sur leur métier et se désengager de la gestion de la Bourse au profit des banques et de l’État en attendant un partenaire technique étranger. Aussi, elles vont récupérer une partie des 700MDH de cash, ce qui devrait soulager leurs finances après plusieurs années de baisse des volumes de transaction. La contrepartie est la baisse de 80 points de pourcentage de la détention du capital de la Bourse ainsi que la baisse des actifs long-terme au niveau du bilan.


 

Farid Mezouar
Directeur de FL Markets

«Un choix large    permet de faire jouer la concurrence»

Les ÉCO : 69% des internautes qui ont répondu à Fl Markets se sont déclarés satisfaits de leur courtier en Bourse. Quelle en sont les raisons à votre avis ?
Farid Mezouar :Tout d’abord, avec le courtage en ligne proposé par certaines sociétés de Bourse, les relations avec les boursicoteurs sont beaucoup plus simples et plus fluides. Aussi, si les courtiers ont le monopole de l’intermédiation en Bourse, leur nombre est très élevé (17). Si on y ajoute la possibilité de passer par une agence bancaire (qui transmet l’ordre à la société de Bourse), un choix large permet de faire jouer la concurrence en termes de tarifs et de services.

Pourquoi, parallèlement, certains boursicoteurs sont-ils insatisfaits de leurs sociétés de Bourse ?
Souvent, en période d’atonie boursière et de moins-values latentes, les investisseurs voient le verre à moitié vide et ne regardent donc que les défauts de leurs courtiers. Aussi, sur le fond, certaines critiques sont récurrentes.


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