Maroc

Santé et formation : un pari gagné

L’OFPPT est un acteur clé du développement de l’offre en formation dans les provinces du Sud. Avec une multitude de filières, l’Office a pu s’adapter aux besoins spécifiques du marché régional. L’essor est tel que des partenaires internationaux ont rejoint la dynamique pour enrichir l’offre éducative. La santé n’est pas en reste, avec des projets structurants initiés dans la région en vue d’améliorer l’offre de soins. La contribution du secteur privé, illustrée par l’ouverture de plusieurs cliniques, vient renforcer ces avancées. 

Une nouvelle dynamique s’est enclenchée dans les provinces du Sud date depuis 2015 avec le lancement, sous l’impulsion royale, du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud (NMDPS). Ce programme, dédié à l’essor économique et social des provinces sahariennes, a mobilisé un budget de plus de 77 milliards de dirhams. Parmi les piliers de ce modèle, figure le développement humain, avec un intérêt particulier accordé à la formation.

En effet, les régions du Sud ont connu une diversification de l’offre pour répondre à leurs besoins spécifiques tout en soutenant leur développement économique. L’OFPPT a joué un rôle crucial dans cette dynamique à travers le lancement de différentes filières de formation diplômantes et qualifiantes dans différents secteurs. Et l’offre ne cesse de s’enrichir.

De plus, dans le cadre du NMDPS, la première Cité des compétences et métiers (CMC), sise à Laâyoune-Sakia El Hamraa, a livré sa première promotion en 2022. Un projet qui a nécessité un investissement de 300 MDH. Aujourd’hui, la région compte sept établissements de formation professionnelle répartis entre Laâyoune, Boujdour, Es-Semara et Tarfaya.

Au niveau de l’enseignement supérieur, l’Université Ibn Zohr d’Agadir a étendu son réseau dans les provinces du Sud, pour compter désormais 21 établissements proposant différentes filières de formation, adaptées aux besoins du marché du travail régional. L’essor est tel que les provinces du Sud ont été dotées d’une faculté de médecine et de pharmacie, édifiée sur une superficie de 10 hectares, et qui a nécessité un budget de 257 MDH. Par ailleurs, ces opportunités de développement ont attiré le secteur privé. C’est ainsi que de plus en plus d’établissements ont ouvert des filiales dans les régions du Sud.

De plus, des partenariats avec des universités privées et des institutions internationales contribuent également à diversifier l’offre de formation, tout en proposant des programmes pour la mobilité des étudiants et des enseignants. Toujours dans le même élan, la ville de Laâyoune a connu l’ouverture d’une antenne de l’Institut Cervantes. À noter que le volet relatif à l’éducation et la formation est voué à une forte évolution. D’année en année, l’offre pédagogique se diversifie.

Émergence d’un pôle médical
Le lancement d’une faculté de médecine suppose l’existence d’un CHU. Ce chantier d’envergure, dont les travaux avancent bon train pour s’achever fin 2025, a d’ailleurs requis une enveloppe budgétaire de 1,2 MMDH. L’objectif étant d’améliorer les offres de soins et de dispenser des prestations médicales de qualité. Le CHU de Laâyoune a vocation à être un pôle médical qui servira la population de toutes les régions du Sud.

De même, il est amené à devenir une destination pour les professionnels de santé en provenance des pays de l’Afrique subsaharienne. Parallèlement, des projets de CHU sont en cours dans les villes d’Errachidia, Guelmim et Béni Mellal, pour étendre davantage le réseau des soins spécialisés. Il convient de signaler que le budget d’investissement des CHU est voué à une progression notable. Les projections indiquent des investissements à hauteur de 702 MDH pour 2025, 781 MDH en 2026 et 729 MDH en 2027.

Dans cette optique de développement de l’offre de santé, des progrès significatifs ont été réalisés, notamment au niveau des infrastructures. Ainsi, six centres de santé urbains et ruraux ont été mis en service, au niveau de la province de Laâyoune, dans le cadre de la politique de réhabilitation et d’équipement des établissements publics de santé.

Rappelons que ces centres sont dotés de moyens et d’équipements médicaux de haute qualité, avec un système d’information intégré qui enregistre les données numériques des patients, leur permettant d’accéder facilement à leur dossier médical à partir de tous les établissements de santé, tant au niveau régional que national. Le privé apporte également sa pierre à l’édifice en contribuant au développement et en renforçant les investissements dans le secteur de la santé.

Dans ce cadre, le groupe Akdital avait annoncé l’ouverture d’une clinique à Dakhla, laquelle sera opérationnelle fin 2024. D’une capacité de 100 lits, cette nouvelle unité de soins, dont l’investissement s’est élevé à 220 MDH, offre une gamme complète de services médicaux et chirurgicaux dans diverses spécialités médicales et paramédicales.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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