Salon Halieutis : record de fréquentation pour la 7e édition

En six jours d’exposition, la septième édition du Salon Halieutis s’est soldée par un afflux record de 65.000 visiteurs, la meilleure fréquentation en 14 années d’existence. Cette édition a également été marquée par une forte participation internationale et marocaine. Le Royaume y était présent avec 165 sociétés contre 119 dans l’édition de 2023.

La septième édition du Salon Halieutis, qui s’est tenue du 5 au 9 février au parc d’exposition, à Agadir, s’est achevée il y a une semaine sur une note des plus positives. En six jours d’exposition, ce Salon, dédié à la pêche maritime et l’aquaculture, a accueilli près de 65.000 visiteurs, son meilleur chiffre en 14 années d’existence.

Cette fréquentation a dépassé largement les prévisions initiales qui tablaient sur 50.000 participants. Il s’agit d’un record d’affluence jamais atteint lors des précédentes éditions, selon le secrétariat d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, chargée de la Pêche maritime.

Inaugurée le 5 février 2025 par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, cette édition a été centrée sur la question de l’innovation et de la recherche halieutique. L’événement phare du secteur de la pêche maritime, de l’aquaculture et des industries de transformation des produits halieutiques, a confirmé, une nouvelle fois, son statut de vitrine africaine avec la participation de 523 exposants issus de 54 pays dont six étaient présents pour la première fois (Corée du Sud, Royaume-Uni, Inde, Sultanat d’Oman, Arabie Saoudite et Finlande).

À noter également la participation de 20 délégations étrangères. La France était l’invitée d’honneur de cet événement, organisé sur une superficie globale 20.000 m². Ce choix illustre les relations historiques et stratégiques entre le Maroc et l’Hexagone dans des domaines d’intérêt commun tels que l’économie bleue, la gestion durable des ressources marines et le développement des technologies halieutiques.

La participation consolidée des entreprises marocaines opérant dans le secteur de l’industrie de la pêche mérite également d’être relevée. Cette édition a enregistré un chiffre record des entreprises nationales avec 165 entreprises contre 119 dans l’édition de 2023. Quant aux exposants intervenant dans les équipements des industries halieutiques, ils sont au nombre de 66 contre 44 dans l’édition précédente.

Un pavillon dédié à l’aquaculture marine
Cette édition a permis de couvrir pour la première fois les principaux segments représentés à travers cinq pôles : le pôle institutionnel, le pôle international, le pôle valorisation et process, le pôle flotte et engins et le pôle aquaculture marine.

Sur ce dernier point, pour la première fois, ce rendez-vous professionnel a dédié un pavillon au secteur de l’aquaculture marine, englobant 43 exposants, témoignant ainsi du poids de cette activité qui table sur le développement de 450 projets aquacoles, dont 123 à caractère social au profit des jeunes entrepreneurs et des coopératives de pêche artisanale, devant permettre d’atteindre une production annuelle de 390.000 tonnes et 6.300 opportunités d’emplois.

Aujourd’hui, avec près de 15 ans de développement de cette filière suite à la création de l’ANDA en février 2011, le secteur s’est soldé par la mise en place de huit plans d’aménagement régionaux élaborés couvrant 2.400 km de côte, soit plus de 70% du littoral national. Ils concernent les régions de Dakhla-Oued Eddahab, Laâyoune Sakia El Hamra, Guelmim Oued Noun, Souss-Massa, Marrakech-Safi, Casablanca Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental.

Cette planification a permis d’identifier près de 24.000 hectares de zones adaptées pour accueillir des projets d’investissement en aquaculture marine diversifiés, et portant sur les trois principales filières, à savoir la pisciculture, la conchyliculture et l’algoculture.

Ce secteur qui a nécessité 1,5 MMDH d’investissement public, a enregistré une production de 7.000 tonnes, en 2024, pour un chiffre d’affaires de 310 MDH. Ce sont quelque 200 fermes aquacoles qui ont vu le jour en 2024 dans les différentes régions du Royaume, et ce, conformément aux plans d’aménagement aquacoles. 322 conventions de création et d’exploitation de fermes aquacoles ont été publiées au Bulletin officiel, en plus du développement des écloseries.

Les moments forts de cette édition
Outre la participation internationale, des sessions pour le renforcement de la coopération halieutique Sud-Sud ont été tenues entre Zakia Driouich, secrétaire d’État en charge de la pêche maritime, en marge du Salon, notamment avec la Côte d’Ivoire, la Somalie, le Gabon, la Libye et la Mauritanie. Il y a eu aussi des rencontres bilatérales avec la Russie, le Japon, la France, le Sultanat d’Oman et des représentants de l’UE.

Durant cette édition, le partenariat avec la Mauritanie a été renforcé avec la tenue de la deuxième session bilatérale de la Commission mixte, et ce, dans le cadre de l’accord de coopération de mars 2022. Une rencontre qui s’est clôturée par la signature de deux nouvelles conventions dans le domaine de la recherche halieutique et d’une autre dans celui de la formation.

En marge de la tenue du Salon, l’accord de don pour le financement du projet du Village de pêcheurs nouvelle génération à Souiria K’dima, pour un financement global d’environ 129 millions de dirhams a été signé entre Zakia Driouich et Kawabata Tomoyuki, représentant résident de la JICA au Maroc.

Par ailleurs, des conférences scientifiques et des tables rondes de haut niveau ainsi que des rencontres B2B ont été tenues lors de cette édition. De nouvelles infrastructures et équipements de recherche viennent aussi renforcer la flotte de recherche de l’Institut national de recherche halieutique, en marge du Salon, avec l’inauguration du nouveau catamaran aquacole, le but étant de renforcer les capacités d’intervention en mer de l’Institut.

À noter enfin la réception du navire de recherche Al Hassan Al Marrakchi et la signature du protocole d’accord visant à renforcer l’éducation financière et l’inclusion économique des femmes travaillant dans le secteur de la pêche maritime.

Cet accord, conclu entre le Crédit Agricole et l’ONU Femmes, vise à renforcer l’éducation financière et l’inclusion économique des femmes travaillant dans le secteur de la pêche maritime. Signalons que cette septième édition a été couronnée par la remise de 44 trophées d’honneur, dont 30 prix pour les meilleurs stands, 10 prix du jury et 4 trophées pour l’innovation des industries halieutiques.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO