Maroc

Saisonnières marocaines. Les syndicats andalous s’impliquent

Une nouvelle convention collective vient d’être signée par l’une des importantes centrales syndicales espagnoles afin d’améliorer les conditions de travail des saisonnières marocaines recrutées dans les champs de Huelva. 

Les préparatifs pour la prochaine campagne de recrutement des saisonnières marocaines se poursuivent. La Fédération d’industrie, de construction et d’agriculture relevant de la centrale syndicale Union générale des travailleurs (UGT-FICA) vient de rendre publiques les modifications apportées à la convention collective encadrant le travail des ouvriers agricoles dans la région andalouse. Le texte est paraphé par cette centrale syndicale, l’Union des éleveurs et agriculteurs d’Andalousie (COAG) et l’Union des petits éleveurs et agriculteurs d’Andalousie (UPA). Dans un communiqué de presse, le syndicat estime que ce document est «un moyen efficace pour améliorer les conditions de travail des ouvriers en général et du contingent marocain en particulier».

Les signataires de cette nouvelle convention révisée ont mis l’accent sur le besoin d’une «meilleure et responsable participation syndicale pour éviter de porter préjudice à la filière des fruits rouges» tout en appelant à privilégier le dialogue et la négociation pour surmonter les problèmes qui peuvent surgir durant les campagnes agricoles. De plus, le texte recommande l’organisation de journées d’information au profit des représentants des syndicats marocains dans le but de les éclairer sur les droits et obligations des travailleuses marocaines qui se déplacent à Huelva. Il est question aussi d’un suivi rigoureux des conditions de travail des ouvrières à travers la mise en place d’un «bureau mobile» dans la province de Huelva où se concentrent les exploitations de fruits rouges.

L’objectif, selon les promoteurs de cette initiative, est d’offrir aux journalières originaires du royaume un espace capable de leur fournir une assistance gratuite et être à leur écoute.  Ce n’est pas la première convention collective revisitée depuis le déclenchement de cette affaire d’abus et d’harcèlements contre les saisonnières marocaines. De ce fait, ce document est une réponse à un autre accord signé entre l’Association agraire des jeunes agriculteurs (ASAJA) et le syndicat Commissions ouvrières (CCOO). Ce dernier revendique 60% d’adhérents du secteur agricole. Les négociations menées par ces deux parties ont permis, entre autres, une révision à la hausse de 6% du salaire des ouvrières, échelonnée sur 3 ans. La création d’une commission paritaire et l’instauration de la fonction de médiateur figurent aussi sur la liste des promesses formulées par ce texte. À ce sujet, des formations sont dispensées actuellement au profit des futurs médiateurs culturels qui assumeront le rôle d’intermédiaire entre les saisonnières nationales, l’administration et les patrons. Une chose est claire, les syndicats espagnols essaient de se rattraper après leur faillite dans leur mission auprès de ces ouvrières abandonnées à leur sort et dont à présent toutes les parties concernées en adoptent la cause.

Il est à souligner que les ouvrières agricoles marocaines se déplaceront à Huelva en trois phases, la première démarre le 1er février et concerne les répétitrices, soit environ 7.000 ouvrières. Au total, 19.000 saisonnières marocaines se rendront durant cette campagne à Huelva. 



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