Maroc

PME marocaines et transition écologique : les clés d’une réussite durable

Investir dans le vert au Maroc constitue une opportunité pour les PME, mais qui nécessite une vision claire, des ressources suffisantes et adaptées, ainsi que des partenaires adéquats. Zoom sur les clés pour réussir sa transition écologique ! 

Pour une PME marocaine ou un porteur de projet, verdir son activité ou investir dans le vert nécessite avant tout une vision claire de ses ambitions écologiques. Il est essentiel de s’entourer des ressources humaines et techniques nécessaires pour gérer ses projets de manière efficace. Cela implique également de travailler en collaboration avec les différents acteurs de l’écosystème pour en assurer le financement et la mise en œuvre.

En effet, l’écosystème actuel offre de nombreuses ressources, telles que des représentants du secteur privé, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), les banques et les fonds d’investissement, qui peuvent accompagner les entreprises dans leur transition écologique. Ainsi, en communiquant leurs ambitions et en travaillant avec ces partenaires, les PME nationales peuvent réussir leur transformation écologique de manière durable.

Dans le cadre du cycle de conférences «Éco décodages», Horizon Press Group a organisé une table ronde sur le thème «Investissements verts : quelles solutions de financement pour les PME marocaines ?». Dans le cadre de cet échange, les participants ont discuté des leçons à retenir et des éléments clés que les PME et les porteurs de projets devraient garder à l’esprit. En effet, il est essentiel de comprendre les différents types de financement disponibles pour les projets verts, ainsi que les critères et les exigences qui y sont associés. Les participants ont souligné l’importance de communiquer sur les ambitions vertes de l’entreprise et de s’adresser aux bonnes personnes pour obtenir des conseils et des financements. Il est également crucial de s’entourer de ressources humaines dédiées pour gérer les projets verts au sein de l’entreprise. Enfin, il est important de comprendre que les projets verts sont des investissements à long terme qui nécessitent des ressources et des efforts constants pour les mener à bien.

Dédier une ressource humaine au sein de l’entreprise
Selon Taoufiq Lahrach, directeur général délégué de Tamwilcom, «il est important de confier les projets verts à une personne au sein de l’entreprise, laquelle sera en mesure de porter le projet et de le suivre dans la durée». Cette personne devra être capable de rechercher les conseils et l’expertise nécessaires auprès de différents acteurs du secteur, tels que le cluster ENR, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), Azur partner ou d’autres.

En effet, la mise en place de projets verts ne se fait pas du jour au lendemain, mais nécessite un engagement à long terme et un changement de comportement. Il est donc essentiel d’avoir une ressource humaine dédiée dans l’entreprise, avec des objectifs clairs pour agir efficacement. Il est également important de souligner que la réussite de projets verts dépend de la capacité de l’entreprise à mobiliser des ressources financières et à identifier des sources de financement adaptées.

Dans ce contexte, les entreprises peuvent s’appuyer sur des partenaires tels que les fonds d’investissement ou les banques pour trouver des financements adaptés à leurs besoins. Enfin, il est essentiel de communiquer sur les projets verts de l’entreprise et de partager les bonnes pratiques avec les différents acteurs de l’écosystème. Cette communication peut aider à renforcer la crédibilité de l’entreprise, à mobiliser des partenaires et à contribuer à la construction d’un écosystème durable et résilient.

 Communiquer sans cesse !
Selon Fatima Zahra Khalifa, directrice générale du cluster ENR, «la clé pour encourager les entreprises, notamment les startups et les PME, à verdir leurs activités ou à investir dans des projets verts est la communication». En effet, bien souvent, ces entreprises peuvent être convaincues de la nécessité de passer au vert, mais elles ne savent pas comment s’y prendre ou à qui s’adresser pour obtenir de l’aide. Heureusement, l’écosystème actuel offre de nombreuses ressources pour les accompagner dans leur transition «vers le vert».

Les représentants du secteur privé peuvent mettre les entreprises en relation avec les bons prestataires de services, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) est à même de les aider sur le plan institutionnel et les banques sont en mesure de fournir un financement approprié. Il est donc crucial que les entreprises ne restent pas dans leur coin et communiquent leur ambition de verdir leur activité ou d’investir dans des projets verts. Les fonds d’investissement et les financiers peuvent également jouer un rôle clé dans cette transition et il est important de parler un langage commun pour les convaincre. Quant aux startups, elles ont un rôle important à jouer dans la transition vers une économie verte, mais elles doivent également être soutenues.

«Les investisseurs doivent avoir confiance en ces jeunes entrepreneurs et leur offrir un soutien adéquat pour qu’ils puissent développer leurs projets et convaincre les investisseurs qui cherchent à maximiser leur rentabilité. Les critères de rentabilité doivent cependant être équilibrés pour permettre à ces jeunes entreprises d’émerger et de croître», souligne Fatima Zahra Khalifa.

Le juste milieu est donc de communiquer à tous les niveaux pour accélérer la dynamique de transition vers l’économie verte. Les PME, les startups, les financiers et les investisseurs doivent travailler ensemble pour encourager les changements nécessaires et assurer un avenir plus durable pour tous.

La philosophie «get better or get beaten»

Aux États-Unis, il existe une expression courante qui est «get better or get beaten» qui peut être traduite littéralement en français par «améliore-toi ou sois battu». Elle reflète une philosophie selon laquelle, pour réussir, il faut constamment chercher à s’améliorer et à progresser. Sinon, on risque d’être laissé pour compte ou dépassé par la concurrence.

Cette philosophie encourage donc à ne pas se reposer sur ses acquis et à chercher à s’améliorer en permanence, que ce soit au niveau personnel, professionnel ou sportif. Selon Saïd Mouline, directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), dans le cas de la transition vers une économie verte, «cette philosophie prend tout son sens». En effet, «il est primordial d’innover et d’améliorer continuellement les processus pour verdir son activité. Cela implique de mettre en place des ressources humaines dédiées en vue d’accompagner cette transition. Les intrants, tels que l’énergie et l’eau, peuvent être mesurés et optimisés pour réduire les gaspillages.

Cette transition est économique et rentable, mais elle nécessite un engagement fort au sein des entreprises. Il est donc crucial de saluer le rôle des financiers dans cette transition. Le conditionnement des décaissements pousse les PME à verdir leur activité, ce qui est bénéfique pour l’environnement et pour l’économie en général. Aussi il est important de remercier le secteur financier pour son engagement dans cette transition vers l’économie verte».

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO



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