Après avoir enclenché son université personnalisée, l’UIC amorce sa stratégie de proactivité en remplacement des approches de réactivité classiques. La mutation rapide du marché de l’emploi l’exige, et l’adaptation aux besoins non encore exprimés se prépare dès maintenant.
L’Université internationale de Casablanca (UIC) poursuit sa stratégie axée sur l’adaptabilité continue aux nouvelles exigences des employeurs, et prépare celles non encore exprimées en adoptant une posture proactive qui anticipe sur les profils à former dans le futur. Et pour satisfaire les recruteurs, quoi de mieux que de maximiser l’employabilité potentielle de ses lauréats à travers un modèle académique qui place l’expérience personnalisée de chaque étudiant au cœur d’une stratégie pédagogique repensée autour de la maximisation du potentiel individuel de chaque futur lauréat, couplé à une préparation aux impératifs d’une potentielle «troisième révolution industrielle», selon les dires de son recteur, Tawfiq Rkibi.
En plus de l’importance capitale donnée au développement personnel de ses étudiants, notamment à travers le Laureate Professional Assessement (LPA), un outil dont l’UIC se sert pour déceler, isoler et magnifier les aptitudes latentes des élèves, en vue de déterminer leurs capacités latérales (soft skills) et ainsi optimiser leurs avantages comparatifs personnels et adapter un programme pédagogique à chaque profil, les futurs lauréats seront désormais les réceptacles d’expériences nouvelles. Ces expériences visent à les préparer à une familiarisation complète avec les avancées scientifiques. Cela devrait, selon le management de l’UIC, favoriser une meilleure adaptation au monde professionnel, et ce ne sont pas les employeurs qui en seront mécontents. Par ailleurs, d’autres outils, notamment le Project Based Learning et le Problem Based Learning ont été mis au point afin de maximiser le potentiel évolutif des étudiants à travers des processus d’apprentissage par des mises en situation réelles. Ces techniques ont été introduites dans l’arsenal pédagogique de l’UIC, avec la ferme conviction qu’ils serviront ses lauréats dans l’évolution qualitative de leurs carrières, une donnée à laquelle l’Université accorde un grand intérêt, a fortiori lorsque ses projections stratégiques vont dans le sens d’une «mainstreamisation» des nouveaux procédés.
Tawfiq Rkibi
Recteur de l’Université international de Casablanca (UIC)
La formation surfe sur les métiers mondiaux
L’adaptation aux nouveaux métiers mondiaux est aujourd’hui une nécessité. Comment vous organisez-vous ?
Les nouveaux métiers mondiaux s’organisent dans le cadre de pôles de compétitivité. Les régions se spécialisent dans le souci de répondre à une demande globale caractérisée par la construction de réseaux d’information et de production à l’échelle planétaire. Les pays, voire les régions, adoptent des politiques de développement axées sur les clusters jugés prioritaires. C’est le cas du Maroc qui a mis l’accent sur des domaines tels que l’automobile, l’aéronautique, la chimie, la logistique ou le tourisme, entre autres. L’Université internationale de Casablanca (UIC) intègre la stratégie nationale dans sa vision. En revanche, elle ne perd pas de vue l’ouverture des marchés et les perspectives de mobilité internationale. Ces pour ces raisons que l’UIC met l’accent sur une approche par les compétences habilitant les lauréats à postuler à des emplois aussi bien au Maroc que dans le monde.
Quelles nouvelles filières développez-vous ?
L’enseignement est un processus dynamique. L’innovation ne concerne pas seulement des filières additionnelles stricto sensu. Il y a aussi l’adaptation et le renouvellement des syllabus des cursus existants. Cela passe par l’actualisation des programmes et des méthodes pédagogiques. Les employeurs jouent, chez-nous, un rôle important dans la mesure où ils sont des acteurs constants et incontournables dans cet exercice d’ajustement. L’expérience cumulée par notre réseau sur les cinq continents nous apporte, par ailleurs, le raccourci nécessaire pour les mises à niveau. Cela touche l’ingénierie, les sciences de la santé, les sciences de gestion, le management touristique et hôtelier et le droit.
Quelles actions mettez-vous en place afin d’accompagner l’évolution des métiers ?
Le changement n’a jamais été aussi rapide. Il touche les cycles de vie et les modèles organisationnels. Si, d’un côté, les technologies de l’information, la mondialisation et la globalisation ont impacté et transformé le quotidien, les regards se portent aujourd’hui sur des dimensions de «nouveau-type». Certains évoquent la troisième révolution industrielle où l’économie collaborative occuperait une place prépondérante. Cela toucherait l’ensemble des secteurs dont l’énergie, les transports et la logistique. L’impression 3D pourra, pour sa part, bouleverser le système productif en le mettant également à la portée de l’individu. La connectivité et les big data vont faciliter les interactions et donc les échanges aux niveaux collectif et surtout individuel. Les économies d’échelles n’auront probablement plus le sens qu’on leur attribuait. Rien ne sera plus comme avant. Par conséquent, il faut être à l’écoute tout en anticipant et en intégrant les stratégies éducatives appropriées. Les programmes et les méthodes pédagogiques doivent tenir compte des avancées scientifiques, technologiques et des changements sociaux. Le processus doit être, dans une large mesure, participatif avec à la clef une validation préalable du modèle auprès des utilisateurs potentiels.