Maroc

MIF25/Recherche scientifique : l’UPF au cœur des transformations du management, de l’innovation et de la finance

L’Université privée de Fès a accueilli, les 23 et 24 avril, la première conférence MIF25. Réunissant chercheurs, professionnels et décideurs, l’événement a exploré les défis actuels du management, de l’innovation et de la finance face aux transformations numériques et environnementales. Une plateforme d’échange réussie pour repenser les modèles futurs.

L’Université privée de Fès (UPF) a organisé, les 23 et 24 avril derniers, la première édition de la Conférence internationale «Management, Innovation et Finance» (MIF25). Cet événement scientifique, coorganisée par l’Université privée de Fès (UPF) et l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA), s’est positionné comme un carrefour d’échanges, réunissant chercheurs, professionnels et décideurs pour aborder les défis auxquels sont confrontés les organisations et les territoires dans un contexte mondial de profondes transformations technologiques et environnementales.

Face à une urgence écologique et une numérisation galopante, MIF25 propose une réflexion approfondie sur la nécessité de réinventer les modèles traditionnels de gouvernance et d’innovation. Les intervenants ont exploré des voies conciliant performance économique durable, responsabilité sociale et préservation environnementale. S’appuyant sur les avancées récentes de la recherche et de la pratique, la conférence a favorisé le partage d’idées et l’échange d’expériences autour des dynamiques de transformation numérique et durable, adoptant une perspective résolument pluridisciplinaire.

Soulignant l’ambition scientifique de l’événement, les meilleures communications scientifiques présentées lors de cette conférence seront sélectionnées pour publication dans des revues scientifiques indexées de premier plan, telles qu’IGI global et Springer nature.

Un engagement continu dans la recherche scientifique
Dans son discours d’ouverture, Lahlou Mohammed Aziz, président de l’UPF, a planté le décor en qualifiant le colloque d’espace de partage d’idées, de visions et d’engagements, reflétant une volonté commune de contribuer aux grands débats qui façonnent l’avenir des sociétés, des économies et des territoires nationaux.

Pour illustrer l’engagement concret de l’UPF dans cette dynamique, le président a mis en avant la création du Centre d’études doctorales «Sciences, ingénierie et développement durable (SIDD)» de l’université, doté de trois laboratoires de recherche (SIEDD, REMO, AEU).

Ce centre vise à «promouvoir la formation par la recherche et l’innovation» tout en consolidant le positionnement de l’université comme une institution ouverte, tournée vers l’excellence et l’impact sociétal, comme en témoignent les 116 publications scientifiques produites en 2023-2024, dont 64% sont indexées, avec un fort accent sur l’intelligence artificielle comme vecteur de transformation.

De son côté, Meryem Akesbi, enseignante-chercheuse à l’UPF et membre du comité d’organisation, a rappelé que «ce colloque, d’envergure internationale, s’est voulu un lieu et un espace privilégié d’échange scientifique et stratégique», soulignant que cette première édition a tenu ses promesses en accueillant «plus de 50 interventions de chercheurs, réparties sur plusieurs sessions parallèles».

Monnaies numériques et rôle des banques centrales
Parmi les interventions prononcées en ouverture de la conférence, celle d’Abderrazak El Hiri, professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, économiques et sociales de l’USMBA de Fès, a porté sur les monnaies numériques. Le professeur a expliqué devant les chercheurs comment ces innovations, notamment les blockchains et surtout les Monnaies numériques de banques centrales (MNBC), représentent une fusion entre finance, monnaie et technologie.

Citant l’exemple de la Chine, pionnière avec des milliards de dollars déjà échangés en Yuan numérique, El Hiri a rappelé que le Maroc est également engagé dans cette réflexion, soulignant que Bank Al-Maghrib étudie la possibilité du lancement d’un dirham numérique. L’expert a également mis en lumière les implications profondes de cette évolution, notant que de nombreux pays sur tous les continents envisagent l’émission de MNBC, ce qui oblige à repenser le rôle futur des banques centrales.

Toutefois, El Hiri a mis en garde contre les défis qui y sont inhérents, particulièrement en matière de stabilité financière et de cybersécurité. La dépendance de ces monnaies aux réseaux Internet les expose à des risques de cyberattaques susceptibles de perturber gravement les systèmes de paiement et les opérations financières essentielles, un enjeu majeur pour les autorités monétaires.

L’écosystème entrepreneurial au service de l’innovation
De son côté, Karim Messeghem, professeur à l’Université de Montpellier, a abordé la question de l’accompagnement entrepreneurial, expliquant comment il est possible aujourd’hui de soutenir efficacement les entrepreneurs et porteurs de projets au sein de leurs territoires.

Son intervention a mis en avant une approche fondée sur l’écosystème, soulignant l’intérêt de connecter l’ensemble des acteurs locaux (universités, collectivités, entreprises) afin de stimuler la création et l’innovation tout en renforçant leurs liens mutuels.

Il a précisé que ce travail s’appuie sur une recherche scientifique visant à comprendre les clés de la réussite entrepreneuriale territoriale, une recherche qui permet, notamment, de fructueux échanges entre les universités de Montpellier et de Fès sur les nouvelles méthodes d’accompagnement. L’objectif final, a-t-il conclu, est de concevoir des dispositifs concrets pour aider tant les structures d’accompagnement, comme les incubateurs et accélérateurs, que les décideurs politiques à optimiser leurs stratégies d’innovation et de soutien à l’entrepreneuriat.

Au-delà des échanges académiques, MIF25 a rempli son objectif de renforcer les liens entre l’université et son écosystème. Les responsables de l’UPF ont souligné que la conférence a favorisé une ouverture de l’université sur la région et le territoire, ainsi que l’implication de tous les acteurs socio-économiques actifs. Cette première édition réussie laisse présager un avenir prometteur pour ce rendez-vous dédié aux grands enjeux du management, de l’innovation et de la finance.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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