Maroc-Arabie Saoudite. La « crise »?
Tout est parti d’une dépêche publiée par l’agence Associated Press (AP): Le Maroc a gelé sa participation dans la coalition militaire déployée au Yemen sous la supervision de l’Arabie Saoudite et a rappelé son ambassadeur à Riyad.
Si la première des deux informations avait déjà été évoquée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors de l’interview qu’il a récemment accordée à la chaîne Al Jazeera, la seconde quant à elle n’a encore fait l’objet d’aucune annonce officielle.
المغرّب تعلّق مشاركتها مع التحالف الذي تقوده الرياض في اليمن بعد تقرير سعودي عن الصحراء الغربية pic.twitter.com/kjNHpGtBg6
— التلفزيون العربي (@AlarabyTV) 8 février 2019
Depuis la publication de la dépêche de l’AP, les médias internationaux ont bien évidemment tous fait le lien de ces données avec la récente interview de Bourita. Interview dans laquelle le chef de la diplomatie confirmait le gel de la participation marocaine aux opérations militaires au Yémen et son absence de deux réunions de la coalition. « Nous restons dans la coalition, mais notre engagement a évolué ». Le Maroc n’a pas participé aux dernières réunions militaires ni ministérielles. Mais il reste engagé aux côtés de l’Arabie saoudite et des Emirats notamment dans tout ce qui peut toucher leur territoire en provenance du Yémen.
Qu’en est-il donc du rappel de l’ambassadeur du Maroc à Riyad? Pour l’heure, rien de certain encore ! En tout cas, hier jeudi, le quotidien saoudien AlRiyadh rendait hommage à la diplomatie royale du Maroc sur le dossier du Sahara marocain.
Dans un article intitulé « Le Sahara marocain : entre la légitimité historique et la légalité juridique », la publication souligne que cette nouvelle approche « repose sur une action proactive adossée à des objectifs bien définis, partant de la foi immuable du Maroc en ses droits et de son attachement à l’intégrité de son territoire ».
Selon la publication, « le droit des peuples à l’autodétermination est l’un des droits humains les plus anciens qui s’est imposé face aux puissances colonialistes après les pressions des mouvements de libération nationale à travers le monde ». Or, nuance la publication, il ne faut pas feindre d’ignorer que « la stipulation du doit à l’autodétermination dans les textes onusiens est intervenue dans le sillage des efforts de l’ONU pour la libération des peuples du colonialisme et non pas pour le morcellement des Etats et l’atteinte à leur souveraineté et à leur intégrité territoriale ».
تقرأ في #الرياض#الصحراء_المغربية.. بين الشرعية التاريخية والمشروعية القانونيةhttps://t.co/rrlcxcWYfT pic.twitter.com/cU7e6xzOK9
— جريدة الرياض (@AlRiyadh) 7 février 2019