Maroc

Le modèle «maroco-marocain» : 25 ans de réformes et de défis

Vingt-cinq ans après l’accession au trône de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc connaît des transformations profondes. L’IRES dresse un bilan des avancées et défis du Royaume, soulignant la modernisation de la gouvernance, le développement économique soutenu et une diplomatie renouvelée. Entre tradition et modernité, le Maroc de 2024 se présente comme un pays en pleine mutation, affirmant son rôle croissant sur la scène internationale et régionale.

Un quart de siècle après l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, l’Institut royal des études stratégiques (IRES) dresse un bilan des avancées réalisées par le Royaume et des défis qu’il doit encore relever, en mettant en lumière les transformations profondes qu’a connues le pays sous la conduite éclairée du Souverain. De la modernisation des institutions à l’essor économique, en passant par une diplomatie renouvelée, le Maroc de 2024 se présente comme un pays en pleine mutation, ancré dans ses traditions mais résolument tourné vers l’avenir.

Un nouveau modèle de gouvernance et de développement
Dès son accession au trône en 1999, Mohammed VI a initié ce que le rapport qualifie de «modèle maroco-marocain» singulier. Ce modèle vise à consolider les bases d’une société démocratique tout en préservant les fondements historiques du Royaume, notamment le pacte d’allégeance et l’institution d’Imarat Al Mouminine (Commanderie des croyants).

La modernisation de la gouvernance s’est traduite par plusieurs réformes d’envergure, dont la mise en place d’un nouveau concept d’autorité, plus proche des citoyens et axé sur la reddition des comptes. La régionalisation avancée, lancée en 2010 et consacrée par la Constitution de 2011, a marqué une étape importante dans la décentralisation du pouvoir.

Cette réforme visait à donner plus d’autonomie aux régions et à rapprocher la prise de décision des citoyens. Parallèlement, le Maroc a renforcé ses institutions démocratiques et de protection des droits humains, avec la création du Conseil national des droits de l’Homme et la mise en place de l’Instance Équité et Réconciliation, saluée internationalement comme un modèle de justice transitionnelle.

Sur le plan social, l’Initiative nationale pour le développement humain, lancée en 2005, a été un chantier phare du règne, visant à lutter contre la pauvreté et les disparités sociales. Plus récemment, le lancement d’un vaste chantier de protection sociale généralisée témoigne de la volonté du Royaume de renforcer son État social.

Une économie en transformation
Le rapport de l’IRES souligne les efforts considérables déployés pour moderniser l’économie marocaine et améliorer sa compétitivité. Les investissements massifs dans les infrastructures ont permis de doter le pays d’un réseau autoroutier étendu, de lignes ferroviaires à grande vitesse, et de ports de classe mondiale comme Tanger Med, devenu le premier port à conteneurs d’Afrique. Des stratégies sectorielles ambitieuses ont été mises en œuvre dans des domaines clés. Le Plan Maroc Vert a révolutionné le secteur agricole, augmentant significativement sa productivité et ses exportations.

Dans l’industrie, le Maroc a développé avec succès de nouveaux «métiers mondiaux», notamment dans l’automobile et l’aéronautique, faisant du pays un acteur reconnu dans ces secteurs à l’échelle mondiale. L’accent mis sur les énergies renouvelables, avec des projets emblématiques comme le complexe solaire Noor, positionne le Royaume comme un leader régional de la transition énergétique. Il figure désormais dans le top 10 des pays les plus performants en matière de lutte contre le changement climatique, selon le rapport.

Ces efforts ont permis d’améliorer l’attractivité du Maroc pour les investissements étrangers et de diversifier son économie. Toutefois, des défis persistent, notamment en termes de création d’emplois, particulièrement pour les jeunes, et de réduction des inégalités sociales et territoriales.

Diplomatie renouvelée et ouverture sur l’Afrique
L’une des transformations les plus marquantes du règne de Mohammed VI concerne la politique étrangère du Royaume. Le Maroc a adopté une diplomatie plus proactive et diversifiée, cherchant à s’affirmer comme un acteur influent sur la scène internationale.

Le renforcement des relations avec l’Union européenne et les États-Unis s’est accompagné d’une ouverture vers de nouveaux partenaires, notamment en Asie. Mais c’est surtout vers l’Afrique que le Maroc a réorienté sa diplomatie.

Le retour du Royaume au sein de l’Union africaine en 2017 a marqué un tournant majeur, qui a été suivi par une multiplication des investissements et des accords de coopération avec plusieurs pays du continent. Cette stratégie africaine s’illustre par des projets ambitieux comme le gazoduc Maroc-Nigeria ou l’Initiative Atlantique, visant à renforcer la coopération entre les États africains de la façade atlantique.

Le Maroc se positionne ainsi comme un pont entre l’Europe et l’Afrique, promouvant une coopération Sud-Sud renforcée. Sur le plan sécuritaire, il s’est imposé comme un partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme, tandis que sa politique migratoire, basée sur une approche humaniste, est présentée comme un modèle régional.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



Revenus non déclarés : le fisc va regarder de plus près en 2025


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page