Maroc

Le caméléon du cinéma égyptien a tiré sa révérence…

Charismatique à l’écran, d’une justesse incroyable à chaque fois qu’on lui confiait un rôle, Mahmoud Abdel Aziz était un de ces magiciens du 7è Art ! Le cinéma égyptien a perdu l’une de ses grandes figures samedi 12 novembre. Il a cédé au combat contre une longue maladie. Il avait 70 ans. Retour sur un parcours hors norme.

Il jouait à fond ses personnages, comme s’il allait mourir demain. À l’écran, nul ne pouvait critiquer son talent ou douter de son instinct pour camper un rôle comme il se doit. D’ailleurs, il ne se contente pas de jouer, il vivait ses rôles. Intensément. Mahmoud Abdel Aziz avait ce côté Actor Studio, qui consiste à s’imprégner de son personnage, à lui donner une vie. D’ailleurs, depuis qu’il a joué «Le Magicien» de Radwan al-Kashef, en 2001 dans le film éponyme, on le surnomme ainsi. Le magicien du cinéma égyptien. Il avait pourtant opté pour des études en agronomie dans les années 70 avant d’être rattrapé par sa passion pour le Septième art. L’un de ses premiers rôles qui avait déjà marqué les esprits est ce personnage d’espion égyptien en Israël dans la série à succès : Raafat El-Hagan dans les années 80. Après des débuts à la télévision où il enchaîne les rôles comme des petits pains, il évolue sur le grand écran avec notamment un film qui va donner un autre sens à sa carrière, celui d’un Cheikh aveugle qui rêve de conduire une moto dans Al-Kit Kat de Daoud Abdel Sayed en 1991.

L’acteur en plus de 80 longs-métrages à son actif, confirme qu’il peut tout jouer. De l’amoureux transmis au terroriste en passant par le père de famille qui a du mal à joindre les deux bouts ou encore le parrain de la mafia ultra puissant. Souvent dans des rôles engagés, Mahmoud Abdel Aziz ne reculait devant rien. Il revient d’ailleurs au petit écran, vers la fin de sa carrière et l’on se souviendra de cette série «Gabal al Halaa», sur le trafic d’armes et le crime organisé au Proche-Orient où il a excellé comme toujours. Marié à Poussy Chabali, présentatrice de télévision, il est père de deux enfants : Mohamed, producteur, qui a produit plusieurs de ses séries télévisées, et Karim, comédien qui a joué à plusieurs reprises à ses côtés. Le monde du cinéma a eu le temps de lui offrir un dernier hommage ce dimanche 13 novembre, dans sa ville natale, Alexandrie où il a été enterré…Adieu l’artiste ! 



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