Lancement d’un projet de lutte contre le prélèvement illégal de singes magot
Le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) vient de lancer un projet de lutte contre le prélèvement illégal de singes magot au niveau du Parc national d’Ifrane. Ce projet élaboré en collaboration avec le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et la Fondation pour la défense et la protection des animaux (AAP) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de coopération entre le HCEFLCD et l’IFAW ayant pour objectif la préservation de la diversité biologique en général et la protection des espèces menacées d’extinction en particulier.
Selon le Haut-commissariat, le plan qui entre dans le cadre du programme «Born to be wild», initié et financé par la fondation AAP et mis en œuvre par l’IFAW a pour objectif de contribuer à la lutte contre le prélèvement illégal des singes magot du milieu naturel et la conservation de ses habitats naturels au niveau du parc national d’Ifrane.
Les activités du projet seront axées sur le renforcement du contrôle à travers la mise en place d’équipes mobiles d’animateurs nature qui seront chargés d’effectuer des patrouilles de surveillance régulières sur tout le territoire du parc pour la constatation des délits liés aux prélèvements illégaux de singes et aux coupes illégales de la forêt et d’en informer les autorités compétentes en plus d’actions de sensibilisation des touristes quant aux impacts négatifs liés au nourrissage de ces animaux.
À ces fins, des équipements ont été distribués aux équipes d’animateurs nature pour accomplir leurs tâches et signaler les délits en temps réel, tels que les GPS, les jumelles, les caméras, les lampes et tablettes.
Pour rappel, le singe Magot est considéré comme une espèce menacée d’extinction dont les effectifs ont considérablement diminué ces dernières années. Il figure depuis 2009 sur la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il a été transféré de l’annexe II à l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en 2016 sur proposition du Maroc.