La FMEJ tire la sonnette d’alarme sur la presse nationale
Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a tenu, le lundi 23 mai à Rabat, une réunion avec une délégation du bureau exécutif de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ). Les professionnels de la presse nationale, supports papier et digital, sont venus discuter avec le ministre de tutelle les moyens de faire face à la crise du modèle économique des entreprises de presse.
Au cours de cette rencontre, le bureau exécutif de la FMEJ a présenté un diagnostic de la situation des entreprises de presse au Maroc. Les entreprises de presse sont, en effet, affectées non seulement par la crise mondiale que connaît le secteur, mais aussi par des particularités locales confirmées par une étude sur les tendances de la lecture.
Récemment réalisée par la fédération avec le soutien du ministère, l’étude fait état de «la lecture gratuite des journaux, faisant perdre au secteur de la presse écrite quelque 150 milliards de centimes par an», indique un communiqué du ministère de la Communication.
À cette particularité s’ajoute l’impact de la presse électronique qui, censée être une alternative à la presse papier dans plusieurs pays, se lance aujourd’hui au Maroc sur fond de précarité à cause du recours à la publicité sur le moteur de recherches Google ou les réseaux sociaux Facebook.
Selon le communiqué, le bureau exécutif a demandé au ministre de la Communication de mettre en place un plan d¹urgence pour arrêter l’hémorragie que connaît le secteur, dans la perspective de poursuivre la recherche de solutions radicales à même de permettre à la presse nationale de continuer à jouer les rôles nécessaires qu’elle joue dans la société.