La Banque mondiale accorde 400 millions de dollars au Maroc
La crise sanitaire a privé d’activité environ 712.000 employés du secteur formel et 4 millions de travailleurs du secteur informel. En fin de semaine dernière, le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt en appui au chantier de la protection sociale au Maroc.
La Banque mondiale (BM) s’implique dans le chantier national d’élargissement de la couverture sociale, devant être enclenché dès le mois prochain sur instructions royales. Vendredi dernier, l’institution de Bretton Woods a donné son aval au déblocage d’un prêt conséquent au profit du Maroc, pour soutenir le système de protection sociale national. Valeur de l’enveloppe consentie ? 400 millions de dollars. Ce montant devrait permettre de couvrir à la fois les transferts monétaires d’urgence du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie au Maroc et les allocations liées aux programmes existants de protection sociale. Ce projet, qui intervient sur fond de la crise de Covid-19, devrait aider les ménages pauvres et vulnérables pendant la pandémie et renforcer leur résilience aux futurs chocs, précise la Banque mondiale dans un communiqué.
«Le Maroc, qui a réagi de manière rapide et décisive pour aider les plus vulnérables face à la pandémie de Covid-19, accélère désormais ses réformes pour renforcer son système de protection sociale, une initiative que la Banque mondiale est fière de soutenir», commente à ce titre le directeur des opérations de la BM pour le Maghreb, Jesko Hentschel.
L’institution explique la pertinence de son présent appui financier en rappelant que la crise sanitaire a touché de manière disproportionnée les pans les plus démunis de la société marocaine et les moyens de subsistance de milliers de ménages. Elle aurait privé d’activité environ 712.000 employés du secteur formel et 4 millions de travailleurs du secteur informel. Ainsi, le programme financera une aide sociale à ces catégories fragilisées tout en renforçant les capacités des plus démunis à surmonter la crise, fait savoir la BM. Au-delà de l’impact sur les revenus, la crise a mis à mal l’aptitude de nombreux enfants d’âge scolaire dans des familles vulnérables à poursuivre leurs études. Pour éviter une régression des avancées en termes de développement humain, le projet soutiendra le programme Tayssir de transferts monétaires conditionnels dans le secteur de l’éducation, indique-t-on.
Sami Nemli / Les Inspirations Éco