Maroc

Industrie automobile : un Partenariat public-privé pour renforcer la formation

Au cours des dernières décennies, l’industrie automobile a connu une croissance exponentielle, stimulée par une demande accrue des consommateurs pour des voitures plus avancées sur le plan technologique, écologiques et connectées. Toujours est-il que cette tendance ne peut se maintenir que si l’industrie dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et compétente. Deux conventions ont été signées en ce sens, visant à renforcer la formation dans le secteur.

Deux conventions pour le renforcement de la formation dans l’industrie automobile ont été signées, à Rabat, par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, Loubna Tricha, directrice générale de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Mohamed Bachiri, directeur général de Renault Group Maroc, et Tajeddine Bennis, directeur général de la société SNOP-Groupe FSD Maroc.

Se conformant aux recommandations du Nouveau modèle de développement, qui place la formation du capital humain au rang des impératifs de croissance économique, ce Partenariat public-privé s’inscrit dans le cadre de la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle présentée, en 2019, devant SM le Roi. Il vise à accompagner l’évolution et le développement de l’industrie automobile par la préparation de ressources humaines qualifiées et en adéquation avec les besoins des industriels. Il faut dire que l’industrie automobile évolue rapidement, et les travailleurs doivent être prêts à s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux processus de fabrication.

En ce sens, Sekkouri a insisté sur le rôle important de la formation professionnelle dans l’accompagnement des stratégies sectorielles, à travers le développement du capital humain et l’amélioration des performances des entreprises. Il a mis en exergue le rôle joué par l’OFPPT, principal opérateur de formation, en tant que locomotive pour la préparation et la mobilisation des compétences pour son écosystème, aussi bien à l’échelle du pays qu’au niveau continental. Même son de cloche chez Ryad Mezzouz qui a déclaré que «les conventions signées aujourd’hui permettront le développement de nouvelles compétences pour le marché de l’emploi dans un secteur automobile en permanente évolution. Elles faciliteront, par ailleurs, l’insertion des jeunes dans le tissu productif national». Et d’ajouter que «nos efforts se poursuivent pour relever les nouveaux défis d’une formation professionnelle en phase avec l’écosystème et favoriser ainsi la montée en performance de l’industrie marocaine». Pour sa part, Loubna Tricha a indiqué que «ces conventions illustrent une conviction commune, à savoir que le capital humain est au centre du développement des secteurs industriels».

Formation professionnelle dédiée au secteur automobile
Conclue avec Renault Group Maroc (RGM), la première convention a pour ambition de développer une offre diversifiée de formation professionnelle dédiée au secteur automobile tout en répondant aux besoins en ressources humaines du groupe et son écosystème.

Ainsi, RGM s’engage à accompagner l’OFFPT dans le développement de cursus de formation, notamment dans l’industrie 4.0 et les énergies renouvelables, et également à définir les équipements technico-pédagogiques au profit des Cités des métiers et des compétences (CMC) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Casablanca-Settat. Le groupe automobile contribuera également à la création d’un incubateur des startups, relatif au secteur automobile, au niveau de la CMC de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

«Cette convention de partenariat vient appuyer l’OFPPT dans la mise en place de programmes de formation adéquats pour répondre aux évolutions technologiques du secteur automobile. C’est une étape clé pour Renault Group Maroc et pour le Royaume du Maroc dont la politique industrielle a permis de placer cette industrie en tête des secteurs performants du pays», se réjouit Bachiri.

Quelques chiffres clés pour illustrer les avancées de l’industrie automobile marocaine. Pour 2023, le chiffre d’affaires sourcé est estimé à 1,5 MM d’euros, avec 65% de taux d’intégration. Le Maroc dispose d’une infrastructure de qualité, notamment avec le port de Tanger-Med, le plus grand port de conteneurs de Méditerranée et d’Afrique, qui est raccordé à l’Europe par une ligne ferroviaire à grande vitesse. Le réseau autoroutier et ferroviaire du Royaume est en pleine expansion, ce qui permet de joindre rapidement les zones de production, aux ports et aux marchés. À noter que 300.000 véhicules ont été exportés, à destination de 70 pays. Par ailleurs, plusieurs nouveaux projets sont en vue, notamment l’intégration des matières premières.

Une formation dédiée à la maintenance industrielle
La seconde convention, signée avec la société SNOP, porte sur le développement d’une offre de formation en «maintenance industrielle». SNOP procèdera au développement de la formation alternée dans ce domaine, et assurera les équipements technico-pédagogiques au profit de certains centres de formation de l’OFPPT dont les formateurs pourront aussi bénéficier de sessions de formation avec délivrance d’une certification.

«La dynamique que connaît le secteur automobile au Maroc crée de nouveaux besoins et nous serons en mesure, à travers cette formation, d’y répondre en favorisant la montée en gamme de nos compétences nationales», a fait savoir Tajeddine Bennis, directeur général de la société SNOP-Groupe FSD Maroc.

Signalons enfin que des comités de pilotage et de suivi seront mis en place afin d’assurer la mise en œuvre de ces deux conventions.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO


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