Maroc

Forum des jeunes leaders. Une plateforme d’expression

Le Forum euro-méditerranéen des Jeunes leaders d’Essaouira a clos sa cinquième édition le 17 novembre 2019 après trois jours d’activité. Cette année, le thème abordé était celui de l’engagement et de la citoyenneté. Le point sur les travaux de cette manifestation dédiée à la jeunesse méditerranéenne.

À travers les notions de l’engagement et de la citoyenneté, cet événement promeut la jeunesse du pourtour méditerranéen et lui fournit une plateforme d’expression pour partager ses pensées et ambitions et présenter ses projets. L’importance de la diversité des participants du forum a été soulignée par l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal: «ce qui réunit les deux blocs est plus important que ce qui les sépare et nous sommes rassemblés aujourd’hui pour défendre les valeurs de tolérance, de développement durable et d’égalité entre les hommes et les femmes».

En comparaison avec les éditions précédentes, la particularité du forum de cette année réside dans l’aide qui sera attribuée aux trois premiers projets sur les six qui étaient présélectionnés. «Les participants détenant des premiers prix seront accompagnés pendant un an pour la réalisation de leurs projets déjà soumis. Une marraine ou un parrain seront désignés pour cet accompagnement et dans un an ces participants reviendront aux prochaines éditions pour présenter les résultats de leurs projets», selon les organisateurs. Lors de l’évènement, des débats, ateliers, projections et discussions se sont poursuivis, ceci dans le but d’échanger les expériences, de les enrichir et d’aider, le cas échéant, les participants dans l’élaboration et l’exécution de leurs projets. La thématique du forum a été traitée lors de deux tables rondes. La première a porté sur la question de l’engagement et de la citoyenneté dans l’ère numérique. Elle a été modérée par Jihane Gattioui, journaliste des Inspirations ÉCO, en présence de quatre experts dans différents aspects du domaine. Plusieurs questions ont été posées : Quels sont les différents moyens de s’engager en ligne ? Quelles sont les potentialités qu’offrent les réseaux sociaux ? Quelles sont les possibles dérives inhérentes à ce moyen d’action ? Va-t-on pouvoir assister prochainement à la création d’un parti politique numérique ? La démocratie participative via Internet peut-elle se substituer à la démocratie représentative ? La discussion a permis d’éclaircir le sujet tout en laissant place à des interventions du public qui avait certains questionnements. Il en ressort entre autres que les pouvoirs publics sont appelés à bien prendre en considération l’engagement à l’ère du numérique pour pouvoir répondre aux attentes et aspirations de la population, notamment les jeunes. Le rôle de l’école devra également être prépondérant en matière de formation et de sensibilisation des élèves sur les bienfaits mais aussi les risques de l’utilisation des réseaux sociaux. Quant à la deuxième table ronde, elle a été modérée par Ahmed Ghayet, fondateur de l’association «Marocains pluriels». Lors de cette discussion, quatre personnalités de cultures et nationalités différentes ont fait part de leurs parcours, leurs expériences respectives et les rôles qu’ils jouent dans l’engagement citoyen et sociétal.

En parallèle, des formations ont eu lieu, parmi lesquelles un atelier autour du thème «Mobiliser l’intelligence collective au service d’un territoire», animé par Zineb Belaabid, membre de l’association Essaouira Lab. En se basant sur l’expérience qu’elle a pu acquérir ainsi que sur le réseau EIL depuis sa création en décembre 2018, l’atelier s’est focalisé sur l’échange et le partage de connaissances afin de concrétiser le cheminement sur lequel se base l’intelligence collective. Afin d’illustrer l’application de l’intelligence collective au profit du développement des communautés et des régions, l’atelier a bifurqué vers une simulation d’une réunion «open-discussion». Un jeu de rôle qui a mis en scène une citoyenne de la région, une volontaire, un élu, un représentant du secteur privé, un délégué extérieur et un artisan. Quant à l’atelier «Construire un plaidoyer pour l’égalité entre les hommes et les femmes», il a porté théoriquement sur les principes de base du plaidoyer, les étapes majeures pour sa construction. Il a rassemblé une dizaine de jeunes issus d’Afrique et du Moyen-Orient et a été animé par Amina Lotfi, présidente du bureau de Rabat de l’Association démocratique des femmes du Maroc (AFDM).

Pour dynamiser les échanges, elle a donné un exemple d’une campagne de plaidoyer pour l’égalité femmes-hommes. Elle a pris pour cas d’étude la situation de la femme marocaine et son évolution sur cette thématique. Une autre activité, la visite guidée d’Essaouira a été animée par le conseiller de sa majesté le roi, André Azoulay, qui porte un grand amour à cette ville et son riche patrimoine. La visite a concerné notamment «la Maison de la mémoire» ainsi que les principales ruelles de l’ancienne Mogador. Le forum s’est clôturé par la remise du «Prix des jeunes leaders». Le projet gagnant est «Mégo’Rec», réalisé par Maryam Ait Moulay et Manal Eddahar. Ce projet consiste à élaborer et produire des briques de construction isolantes à base d’argile et de mégots de cigarettes. Le jury qui a délibéré était composé de Soulimane Belhadj de la Fondation Lycée Lyautey, Lamya Essemlali, présidente de l’ONG Sea Shepherd, Kahime Kholoud, chercheuse sur le changement climatique et Soukayna El Allam d’Enactus Maroc.



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