Maroc

Fès/Enseignement supérieur : l’USMBA se penche sur la formation d’une nouvelle génération de doctorants

L’USMBA de Fès organise la deuxième édition de la Semaine du doctorant. Au programme : une cinquantaine de conférences et ateliers multidisciplinaires pour fournir des outils méthodologiques et des compétences pratiques aux doctorants. Cette année, l’événement met l’accent sur l’éthique de l’intelligence artificielle dans la recherche scientifique. L’objectif est de former une nouvelle génération de doctorants pour relever les défis sociétaux et contribuer au développement économique. 

L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès accueille, jusqu’au 20 mai 2023, la deuxième édition de la Semaine du doctorant. Un événement d’envergure qui entend révolutionner le parcours de recherche des doctorants en leur fournissant des outils méthodologiques et des compétences pratiques indispensables. Pendant cette semaine, plus de 50 conférences, ateliers et formations de pointe sont mis en place, abordant des thématiques transversales essentielles pour les chercheurs en herbe.

Cap sur l’intelligence artificielle
Cet événement multidisciplinaire vise à répondre aux besoins spécifiques des doctorants en matière de développement de compétences. Pour répondre aux défis et opportunités émergentes de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la recherche scientifique, les organisateurs ont réservé une place d’honneur à la conférence inaugurale de cette édition, axée sur l’éthique de l’intelligence artificielle.

Fatima Roumate, professeure à l’Université Mohammed V Rabat et experte auprès de l’UNESCO, a mis en lumière l’importance cruciale d’un débat sur les mesures prises par les nations en collaboration avec les géants de la technologie pour faire face aux risques que l’IA présente pour la société.

Selon elle, «pour mieux maîtriser et encadrer l’évolution à grande échelle de l’IA, qui transforme profondément les métiers traditionnels et le marché du travail dans son ensemble, l’intervention des institutions est devenue primordiale».

Dans ce contexte, elle a souligné l’importance du premier instrument international dans ce domaine, à savoir la recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’IA. En effet, cette recommandation vise à garantir un équilibre essentiel entre les droits humains et les développements dictés par les multinationales. Elle offre une précieuse feuille de route susceptible de guider les États dans l’élaboration de stratégies nationales et de législations adaptées aux spécificités de chaque pays.

Vers la formation d’une nouvelle génération de doctorants
Mustapha Ijjaali, président de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès, a expliqué que cette première journée permet de jeter les bases d’un dialogue indispensable sur les enjeux éthiques posés par l’IA. Pour lui, «il est essentiel d’anticiper et de façonner les transformations socio-économiques induites par l’IA, en s’assurant que les valeurs fondamentales de l’humanité restent au cœur de cette révolution technologique».

L’objectif de ces rencontres est de former une nouvelle génération de doctorants qui sauront relever les défis sociétaux et contribuer activement au développement économique à toutes les échelles, locale, nationale et même internationale.

Cette vision s’inscrit parfaitement dans les axes stratégiques établis par le Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (PACTE ESRI 2030), reflétant ainsi une parfaite cohérence entre les ambitions de l’université et les orientations nationales.

Plus de 5.000 doctorants à l’USMBA
El Mestafa El Hadrami, directeur du Pôle des Études doctorales de l’USMBA, a mis en évidence le nombre impressionnant de laboratoires accrédités par l’université, qui s’élève à pas moins de 60 laboratoires. Cette multitude contribue à former une communauté dynamique de 5.000 doctorants.  Il a souligné que, au cours de l’année académique 2021-2022, un total de 509 thèses ont été soutenues, ce qui représente une moyenne de 10% des doctorants.

«Ce chiffre dépasse largement la moyenne nationale de 6% et témoigne de l’excellence de notre université dans la recherche doctorale», conclut El Hadrami.

Cette 2e édition de la Semaine du doctorant constitue un véritable espace d’échanges et de débats, et une opportunité pour les doctorants des différents pôles de l’université de rencontrer des chercheurs confirmés pour mieux orienter leurs travaux de recherche et de pouvoir discuter, voire renouveler leurs paradigmes de réflexion.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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