Maroc

Enseignement : accord pour l’élaboration d’un décret relatif au nouveau statut des enseignants

Après l’accord du 26 décembre 2023, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, et les représentants des syndicats de l’enseignement ont planché sur un décret devant régir le nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale. Les protagonistes espèrent faire adopter le texte lors du Conseil de gouvernement, prévu aujourd’hui.

Les grands syndicats d’enseignants et le ministère de tutelle ont visiblement réussi à accorder leurs violons, et surtout à enterrer la hache de guerre. Un consensus pour un nouveau décret sur le statut de fonctionnaire a été trouvé lors de la réunion de mardi entre le ministère de l’Éducation nationale, les représentants des sections syndicales de l’enseignement de l’Union marocaine du travail (UMT), de la Confédération démocratique du travail (CDT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de la Fédération démocratique du travail (FDT), ainsi que les délégués de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE).

Une panoplie de propositions
Le contenu dudit décret se base principalement sur les décisions adoptées dans le cadre de l’accord du 26 décembre 2023, conclu entre l’Exécutif et les syndicats de l’enseignement. À noter que le fond de cet accord porte sur la révision globale du statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale, point à l’origine d’une crise inédite dans le secteur de l’enseignement.

L’accord du 26 décembre, signé notamment entre la Commission ministérielle et les représentants des syndicats de l’enseignement, porte sur plusieurs points, parmi lesquels une hausse des salaires de 1.500 dirhams nets (sur deux ans), la suppression du plafond de 30 ans comme âge limite pour rejoindre la profession, l’adoption d’un nouveau décret relatif au statut unifié des enseignants, se basant sur les accords passés entre l’Exécutif et les syndicats des enseignants les plus représentatifs.

Cet accord prévoit aussi la possibilité de faire bénéficier l’ensemble du personnel du secteur de l’enseignement du statut de fonctionnaire public, la régularisation de la situation des fonctionnaires titulaires d’un des diplômes suivants (Master, Master spécialisé, diplôme d’études supérieures ou d’études approfondies, diplôme d’études supérieures spécialisées ou diplôme d’ingénieur d’État ou équivalent.

Il s’agit également de l’organisation de concours professionnels en vue de la titularisation dans l’échelle 11, la régularisation de la situation des fonctionnaires titulaires du diplôme du Doctorat ou son équivalent à partir de 2024, la régularisation de la situation administrative et financière des fonctionnaires recrutés à partir de l’année scolaire 2016/2017, ou encore l’augmentation des indemnisations complémentaires au profit des professeurs agrégés, d’un montant mensuel net de 500 DH, en le comptabilisant dans le système de la retraite. Comme il a été convenu de déployer un vaste programme de cours de rattrapage pour les élèves.

Améliorer le niveau de l’enseignement public
Le projet de décret, qui devrait être approuvé prochainement, a notamment pour vocation «d’améliorer la qualité de l’enseignement public», selon Chakib Benmoussa. Ce dernier a aussi mis l’accent sur «l’esprit de coordination» qui devrait régner dans toutes les réunions entre l’Exécutif et les représentants des syndicats de l’enseignement public. Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessaire prise en considération du temps perdu pour les élèves durant les périodes des grèves des enseignants, et ce, de manière à prévoir un plan de rattrapage.

Une année scolaire plus longue

Dans une tentative de rattraper le retard causé par les grèves, le ministère de l’Éducation nationale vient d’adopter une circulaire qui prévoit, entre autres, la prolongation d’une semaine de l’année scolaire, et ce, notamment, en ce qui concerne le cycle primaire, le cycle du collège et du lycée (du 29 juin au 6 juillet), ainsi que le cycle du lycée qualifiant (du 29 juin au 6 juillet pour le tronc commun), et la première et la deuxième année du cycle du baccalauréat (du 28 mai au 4 juin). La circulaire ministérielle précise que l’application de ces mesures s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des principes d’impartialité et d’égalité des chances.

Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO



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