El Jadida. Attijariwafa bank fait la promotion de la région
Le jeudi dernier, la Fondation Attijariwafa bank a fait escale à El Jadida pour vanter les atouts de la ville côtière dans le cadre de son cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre».
Deuxième pôle industriel du Maroc, El Jadida contribue à hauteur de 10% à la production industrielle nationale, et de 22% aux exportations globales. En termes de chiffres, la ville côtière représente 20% de la superficie et 12% de la population de la région Casablanca-Settat. Ce n’est pas tout. Les deux ports de la province d’El Jadida totalisent à eux seuls 72% des échanges du Maroc à l’international. Le port de Jorf Lasfar a rattrapé aujourd’hui celui de Casablanca. Enfin bref, à travers ses richesses, son dynamisme économique et les projets d’envergure qui y sont menés, El Jadida offre de nouvelles opportunités aux investisseurs nationaux et étrangers, et est en passe de devenir un pôle de développement régional.
Terreau fertile
C’est ce dynamisme, porté par l’écosystème créé entre autres par le groupe OCP au sein de la zone industrielle de Jorf Lasfar, et par la présence de grands groupes marocains et étrangers tels que Taqa Morocco, Sonasid, Cosumar, Winxo, Fertima, Centrale Danone, Siemens et Derichbourg, qui a mené la Fondation Attijariwafa bank à organiser, jeudi dernier, sa 43ème édition de son cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre» sous le thème : «Les nouvelles opportunités économiques d’El Jadida» dans ce terreau fertile situé à seulement 96 Km de Casablanca. La rencontre régionale a réuni les autorités locales ainsi que de nombreux opérateurs économiques du pays. Parmi eux on peut citer Omar Bounjou, Directeur général du groupe Attijariwafa bank, Karim Laghmich, Directeur général de la Société d’aménagement du pôle urbain de Mazagan, Mohamed Daoud, Vice-Doyen de la Faculté des lettres d’El Jadida et spécialiste du patrimoine culturel et historique de la région et Abdelhak Eddoubi, facilitateur pour l’initiative Act4community à OCP Jorf Lasfar.
….mais paradoxe
Tour à tour, ces invités de marque, en prenant la parole, ont tenté de mettre la lumière sur les potentialités économiques de la ville d’El Jadida afin de promouvoir ses atouts et les nouvelles opportunités d’investissements qu’elle offre aux opérateurs économiques, au service du développement de la région de Casablanca Settat, en mettant en exergue les secteurs porteurs ainsi que les projets phares en cours ou déjà réalisés. Un exercice plutôt facile, tellement les atouts de la plus grande zone industrielle du Maroc sont nombreux, dira-t-on. D’ailleurs, à côté des poids lourds de l’industrie nationale présents dans la ville, de nouvelles activités commencent à émerger comme l’équipement automobile, les plateformes de centres d’appel, et les NTI développées par des startups. Mais, El Jadida, tiraillée par les grandes villes comme Tanger, Marrakech ou encore Agadir, à encore du chemin à faire. Car paradoxalement, même si les richesses de la ville côtière sont immenses, le chômage des jeunes de la région fait partie malheureusement des spécialités locales. D’autres maux plus douloureux à savoir, l’analphabétisme et l’absence d’écoles de formation de qualité, pourraient également zapper l’attractivité et le dynamisme économique de la ville lequel dynamisme attire aujourd’hui de nouveaux investisseurs et contribuent à étoffer l’écosystème industriel de celle-ci. De plus, «En matière de valorisation des ressources patrimoniales, les sources de financement ne manquent pas mais souffrent plutôt de l’absence de mécanismes de coordination entre les différents acteurs», regrette le Vice-Doyen de la Faculté des Lettres d’El Jadida.